
La FDJ attend que le gouvernement décide de son sort

Aucune décision n’est prise sur la privatisation de la Française des Jeux [FDJ], a assuré hier Stéphane Pallez, PDG du Groupe FDJ. Elle appartient à l’Etat actionnaire.» L’Etat détient 72% du capital, devant les actionnaires historiques du monde combattant (13,5%) et les salariés (5%).
Début avril, le ministre de l’Action et des Comptes publiques, Gérald Darmanin, avait confirmé qu’une ouverture du capital de la FDJ était à l’étude. Elle pourrait faire partie de la loi Pacte, qui doit être présentée en conseil des ministres le 23 mai prochain. L’hypothèse d’une mise en Bourse de 50% du capital a été évoquée par la presse.
De fait, l’Etat n’a pas besoin de conserver son niveau de participation pour garder le contrôle de la FDJ. «La régulation est la meilleure façon d’assurer le contrôle de l’Etat sur des actifs stratégiques», expliquait au début du mois, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, évoquant la possibilité de créer une autorité spécifique pour les jeux d’argent.
22% des mises reviennent aux finances publiques
La FDJ, notamment, dépend actuellement de plusieurs régulateurs. «Il est utile d’engager une réflexion sur une autorité unique, pour avoir une régulation encore plus claire et encore plus efficace demain», ajoute Stéphane Pallez. Quoi qu’il en soit, «j’ai été nommé pour cinq ans pour développer l’entreprise, poursuit Stéphane Pallez. J’ai envie de continuer à diriger cette entreprise».
Nommée en novembre 2014, Stéphane Pallez a lancé dès la mi-2015 un plan stratégique «FDJ 2020». A mi-parcours, le groupe a investi près de 300 millions d’euros, sur une enveloppe de 500 millions sur la période, essentiellement en informatique et sur la numérisation du réseau. Désormais 11% des mises sont numérisées, soit 3,5 fois plus qu’en 2014. En trois ans, les mises ont progressé de 17% et atteignaient l’an dernier 15,1 milliards d’euros. Sur ce montant, deux tiers (10,1 milliards) sont redistribués en gain aux joueurs, 22% (3,4 milliards) reviennent aux finances publiques, et le solde (12%) constitue le chiffre d’affaires de la FDJ, en hausse de 3,9% à 1,76 milliard d’euros. L’Ebitda 2017 progresse de 5,3% à 316 millions, soit une marge de 17,9%. En revanche, le bénéfice net augmente seulement de 2,8% à 181 millions, en raison de la baisse des placements financiers. Fin 2017, la FDJ affichait une trésorerie nette de 948 millions d’euros fin 2017 (+4,2%).
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