
MATIÈRES PREMIÈRES - Mieux vaut prévenir que guérir
Un nombre croissant d’entreprises prennent cruellement conscience de l’exigence de se prémunir contre la volatilité des prix et donc des marges.
Benoît Menou

Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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Effets psychologiques de TikTok sur les mineurs: le rapport parlementaire a été adopté
Paris - Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, menée par les députés Arthur Delaporte (PS) et Laure Miller (EPR), a été adopté jeudi à l’unanimité, ont-ils indiqué lors d’une conférence de presse. Ses conclusions seront rendues publiques le jeudi 11 septembre dans la matinée, ont-ils ajouté. Les 28 membres de la commission, lancée en mars 2024, se sont penchés pendant six mois sur l’algorithme de TikTok, qui tend, selon de nombreuses études, à enfermer ses utilisateurs dans «des bulles de filtres», mais aussi les contenus problématiques et la question de leur modération. Ils ont aussi cherché à examiner les répercussions psychologiques de l’application sur les enfants et les adolescents après qu’un collectif de sept familles a assigné le réseau social en justice en France fin novembre 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide. Plus de 160 personnes (experts, politiques, responsables des réseaux sociaux, influenceurs) ont été auditionnées d’avril à juin par cette commission, a indiqué son président Arthur Delaporte. Certains échanges musclés ont d’ailleurs tourné en boucle sur internet, notamment lorsque l’influenceur masculiniste Alex Hitchens, entendu en visioconférence, a raccroché au nez des députés, stupéfaits. Interrogés sur la possible chute du gouvernement de François Bayrou lundi prochain, qui risquerait d’enterrer les propositions de la commission, les députés ont voulu balayer les inquiétudes. «C’est un sujet de préoccupation majeur des Français», a souligné la rapporteuse de la commission, Laure Miller. «Comme le rapport a été adopté, même s’il y a une dissolution lundi prochain, le rapport existera et fera foi» et pourra «être utilisé par tous les gouvernements, qu’ils soient macroniste ou socialiste», a abondé M. Delaporte. © Agence France-Presse -
Matignon: le PS tente de se poser en alternative de l'après-Bayrou
Paris - Reçu à Matignon jeudi, le PS s’est placé un peu plus au centre des discussions pour l’après-Bayrou, encouragé par les assurances de Laurent Wauquiez de ne pas censurer d’emblée un gouvernement socialiste. Renouvelant son offre de «discuter» sur la «base de travail» des propositions budgétaires des partis de gauche hors LFI, avec «toutes les forces du front républicain», le PS a poursuivi son offensive pour décrocher Matignon après la chute quasi certaine de François Bayrou lundi lors du vote de confiance. C’est d’ailleurs rue de Varenne, après avoir rencontré François Bayrou, que le premier secrétaire Olivier Faure a répété que le prochain Premier ministre choisi par Emmanuel Macron devrait gouverner «sur la base que nous avons définie». Le PS a proposé un effort budgétaire deux fois moindre que les 44 milliards d’euros de François Bayrou. «C’est un projet juste, qui permet de remettre de la couleur dans nos vies», a plaidé M. Faure, l’opposant au plan «dépressif» du Premier ministre. Le chef de l'État avait enjoint mardi aux chefs de l’actuelle coalition gouvernementale - Renaissance, Modem, Horizons, LR - de «travailler avec les socialistes» dans la perspective de la succession de François Bayrou. Jeudi, le chef des députés LR Laurent Wauquiez a assuré que son groupe ne censurerait «ni un gouvernement PS ni un gouvernement RN» pour éviter «une instabilité catastrophique» après l'échec des gouvernements Barnier et Bayrou en moins d’un an. Mais LR, qui ne participerait pas à un tel gouvernement socialiste, doit encore accorder ses violons en interne. «Si LR a accepté d’entrer au gouvernement, c’est justement pour empêcher la gauche d’accéder au pouvoir (...) Si un gouvernement socialiste devait mener une politique contraire aux intérêts de la France, le devoir de la droite serait de l’empêcher», a écrit sur X le président des LR et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau après les propos de M. Wauquiez. Depuis la dissolution de 2024, l’Assemblée nationale est fracturée en trois pôles, gauche, centre-droit et extrême droite, aucun ne disposant d’une majorité absolue. «Maintenant, nous savons toutes et tous qu’il n’y a aucune solution majoritaire» à l’Assemblée, et le PS «a le mérite de présenter une offre», a encore insisté Olivier Faure. «Travail ingrat» Le PS a rappelé son engagement à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, ce qui obligera à trouver des compromis avec a minima le bloc central pour faire passer des textes, et en premier lieu le budget. Soucieux également qu’une «personnalité de gauche» accède à Matignon, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann a souhaité que ce nouveau Premier ministre «annonce d’emblée une méthode (...), celle du compromis». Mais, a-t-il prévenu, il s’agira surtout de «tenir» sur la base de quelques points d’accord jusqu’en 2027, où les grands enjeux politiques se joueront. Un «travail très ingrat» que ne pourra occuper qu’une personnalité dépourvue d’"ambitions pour la suite parce que sinon, les forces politiques refuseront de lui faire des cadeaux». Manière de faire comprendre que lui-même n’est pas candidat à ce poste. Dans l’immédiat, François Bayrou est presque arrivé au terme de ses rencontres avec les partis politiques. Après le PS et les centristes de l’UDI jeudi, il doit encore recevoir le parti radical vendredi. Lundi, la gauche, l’extrême droite, le petit groupe indépendant Liot dans sa grande majorité et quelques députés LR ont promis de ne pas voter la confiance. S’ouvrira ensuite une période d’incertitudes. Emmanuel Macron n’ayant a priori ni l’intention de dissoudre l’Assemblée - comme le réclame le RN - ni de démissionner - comme le voudrait LFI -, il devra nommer un nouveau Premier ministre. Mais de quel bord et dans quel délai ? Choisira-t-il un nouveau Premier ministre issu du «socle commun» qui négocierait un accord de non censure avec le PS ou une personnalité de gauche capable de faire des compromis ? «Le sujet, c'était quand même la personnalité de Bayrou qui a braqué tout le monde», souffle une source ministérielle, laissant entendre que son départ faciliterait les discussions. Lucile MALANDAIN © Agence France-Presse -
Séisme en Afghanistan: dans la province de Kounar, les survivants subissent la pluie, sans abri ni aide
Nourgal - «Il pleut et on nous laisse vivre dehors», se lamente Khan Zaman Hanafi, un agriculteur de l’est de l’Afghanistan, quatre nuits et quatre jours après que la terre a grondé et emporté sa maison dans le village de Shelt. Désormais dépourvus de tout et surtout d’un abri, l’Afghan et sa famille pensaient avoir connu le pire, jusqu'à l’arrivée de la pluie. Shelt, et le village voisin de Mama Goul, «ont été oubliés par le gouvernement et les ONG», dit-il à l’AFP depuis le champ de maïs où il campe avec les siens, à distance de leur village dévasté, préférant fuir les décombres. Ici, dans les vallées qui, avant le retour des talibans au pouvoir il y a quatre ans, étaient connues pour la contrebande et le passage de combattants de et vers le Pakistan, les maisons de terre battue sont construites à flanc de montagne, les unes au-dessus des autres. Dimanche soir, quand la terre a tremblé, elles se sont effondrées dans un immense effet domino. Kounar, province recouverte d’immenses forêts, a été la plus touchée par ce séisme de magnitude 6, l’un des plus meurtriers de l’histoire récente du pays. «C’est le chaos» «A Shelt, il y avait 350 maisons et 300 à Mama Goul et on a entendu dire que seules 68 tentes avaient été données», lâche Khan Zaman Hanafi, assurant n’en avoir jamais vu la couleur. «Cet endroit est invivable mais on n’a pas d’autre choix», se lamente-t-il. «Nous sommes pauvres, nous voulons que le gouvernement et des ONG nous aident à construire des maisons». Mais les autorités talibanes l’ont déjà dit: elles ne pourront pas gérer seules la catastrophe. En face, l’ONU et les ONG assurent ne pas pouvoir faire plus alors qu’elles peinent déjà à absorber la baisse drastique de l’aide internationale et le retour de millions de migrants expulsés des pays voisins. Pour le moment, les autorités manient la pelleteuse sur les flancs escarpés de Kounar: les rares routes, sinueuses et déjà peu larges, doivent être dégagées au plus vite. Khan Saeed Deshmash, lui, a pu éviter ces axes cahoteux. Il a été transféré avec une douzaine de membres de sa famille blessés de son village de Minjegale par hélicoptère vers un hôpital à Jalalabad, la capitale de la province voisine de Nangarhar. Ce cultivateur de céréales de 47 ans a perdu six proches dans le séisme, mais aussi toutes ses vaches et ses moutons et, depuis, dit-il, «tout le monde est traumatisé et c’est le chaos, on n’arrive plus à réfléchir normalement». «Plus possible d’habiter ici» Il n’y a plus qu’une seule chose dont il est sûr, affirme-t-il: «ce n’est plus possible d’habiter dans ces villages, il y a encore des répliques, toutes les maisons sont détruites et il faut qu’on soit relogés ailleurs». Abdul Alam Nezami, 35 ans, lui, veut bien imaginer rester dans son village de Massoud où il a hérité des champs de maïs de son père. Mais il faudra lancer au plus vite de grands travaux pour réparer tout ce que les glissements de terrain et les éboulements qui ont suivi le séisme ont détruit dans un pays où déjà 41 des 48 millions d’Afghans vivent avec moins d’un dollar par jour. Les travaux continuent pour déblayer les routes encombrées, mais il faut aussi reconstruire «les canaux d’irrigation et les réservoirs d’eau pour que les récoltes ne soient pas entièrement détruites», plaide Abdul Alam Nezami. Pour le moment, il survit sous une tente, forcé à la promiscuité et à l’inconfort. «Ils n’ont donné qu’une seule tente pour deux ou trois familles et certaines d’entre elles fuient quand il pleut», lance-t-il. A Mazar Dara aussi, les bâches tirées des gravats pour bricoler des abris «sont trouées» et «ne nous sauvent pas de la pluie», témoigne Zahir Khan Safi, agriculteur de 48 ans. «On les garde pour les enfants», dit-il, mais ceux-ci se retrouvent avec des vêtements mouillés, «et n’ont pas de vêtements de rechange». Aimal ZAHIR, avec Qubad WALI à Kaboul © Agence France-Presse