Une étude passe au crible les paiements des entreprises dans le monde

Dun & Bradstreet publie les résultats d’une vaste enquête sur les comportements de paiement depuis trois ans.

Les bulles immobilières enflent en Europe du Nord
Copenhague, Danemark  -  Fotolia

Dans un contexte très incertain, les comportements de paiement des entreprises sont scrutés comme autant de signaux faibles sur leur santé. D’où l’étude mondiale sur le sujet que vient de réaliser Dun & Bradstreet, spécialiste de l’information sur les échanges entre les entreprises. Présentée tout récemment devant l’Association française des credit managers (AFDCC), l’enquête se fonde sur des informations recueillies auprès de 15 000 entreprises partenaires du groupe dans le monde et livre le tableau contrasté des pays où les acteurs payent sans retard ou bien avec un retard de plus de 90 jours.

Progrès chinois

En Asie, l’étude laisse apparaître une forte amélioration en Chine, avec des paiements ponctuels dans 56% des cas fin 2022 contre 28% seulement un an plus tôt. En corollaire, les retards de plus de 90 jours ne représentaient que 4% des paiements contre 11% un an avant.

L’Amérique du Nord apparaît plutôt en difficulté sur la ponctualité des paiements en dehors des Etats-Unis qui voient passer à près de 58% la proportion de bons comportements (57% en 2021) et seulement 2,8% de retards importants. En revanche, les paiements ponctuels régressent au Canada ( à 33,6%) et au Mexique (46%), tout en limitant les retards importants (1,9% et 1,4% respectivement).

Le Danemark exemplaire

En Europe, l’étude distingue le Sud où l’attitude de paiement va de 15% (Roumanie) à 54% (Slovénie), la France atteignant le taux de 48,3%. Cette partie du Vieux continent améliorer globalement ses résultats. En Europe du Nord, la régularité s’étage entre 43% (Royaume-Uni) et 85% (Pologne). Dans ce même groupe d’Europe du Nord, les retards restent limités, à 0,2% pour le Danemark, 0,7% pour l’Allemagne, et seulement 5,7% au Royaume-Uni, le plus mauvais élève du groupe. Au premier semestre de cette année, les délais de paiement étaient stables en Europe mais c’est le second semestre qui sera clé pour juger de la capacité des entreprises à résister à l’environnement adverse, selon Gilles Lambert, responsable des partenariats chez Altares.

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