L’augmentation de la facture énergétique préoccupe les entreprises

Une enquête montre que plus de la moitié des entreprises d’Ile-de-France se disent affectées.
gaz naturel liquéfié (GNL)
gaz naturel liquéfié (GNL)  -  © European Union

Les prix de l’énergie sont redescendus cette année mais posent toujours problème aux entreprises. Une enquête de la Chambre de commerce et d’industrie Paris - Ile-de-France (CCIPIdF) auprès des dirigeants d’entreprises de la région témoigne d’un fort niveau de préoccupation alors que le coût de l’énergie a augmenté de 34% en deux ans. Encore les dispositifs publics ont-ils limité la hausse des prix de l’énergie à 20% en moyenne l’an dernier, sans quoi l’envol aurait atteint 50%.

D’après l’enquête conduite en ce début d’année auprès de 1438 entreprises ( dont 80% comptent moins de 10 salariés), plus de la moitié des entreprises indiquent que la hausse des coûts de l’énergie en 2022 a eu un effet important ou très important sur leur activité. Les cafés-hôtels-restaurants (CHR) sont les plus impactés. Les entreprises impactées fortement ont subi à 40% une augmentation comprise entre 25% et 50%. De quoi obérer la rentabilité, notamment pour les CHR et l’industrie. La hausse des prix de l’énergie met en danger la vie de l’entreprise dans 9% des cas dans l’immédiat, dans 19% des cas à court terme et dans 52% à moyen terme. La menace n’épargne pas les entreprises de plus de 100 salariés : elles s’estiment menacées pour 45% d’entre elles.

Les aides publiques peu utilisées

Mais si les deux tiers des entreprises connaissent les aides publiques existantes – bouclier tarifaire, amortisseur électricité, baisse de la fiscalité, guichet unique au paiement des factures de gaz et d’électricité – seulement 16% y ont fait appel. Il semble que les modifications de règles multiples début 2023 ont rebuté les entreprises.

Pour la moitié, les entreprises prennent des mesures en réaction aux prix de l’énergie, augmentant leurs prix de vente, projetant d’investir pour réduire leur facture énergétique ou le dirigeant baissant sa rémunération.

Interrogés sur leurs perspectives d’activité pour les six mois à venir, 69% des dirigeants se disent inquiets ou très inquiets. L’économie française les rend pessimistes à 87%.

L’étude rappelle aussi qu’en plus de la hausse des prix, le sujet de l’énergie impose aux entreprises des adaptations, comme le déploiement obligatoire de solutions d’énergie renouvelable pour les entreprises de plus de 250 salariés disposant d’un actif foncier.

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