Verallia travaille sa dette avant de toucher à son capital

Le fabricant de bouteilles en verre remplace 725 millions d’euros d’obligations par un crédit syndiqué. Une IPO est attendue dans les prochains mois.
Olivier Pinaud

Verallia continue de gérer activement sa dette. Le fabricant de bouteilles en verre profite des options d’achat dont il disposait pour engager le refinancement de deux lignes obligataires, représentant un nominal total de 725 millions d’euros. La première, d’un montant de 500 millions d’euros, arrivait à échéance en 2022 et payait un coupon de 5,125%. La seconde, plus longue d’une année et unsecured, versait 7,25% par an. Elles seront remplacées par un crédit syndiqué meilleur marché. Le groupe utilisera également 116 millions d’euros de trésorerie disponible. Verallia espère réaliser une économie de frais financiers d’environ 25 millions d’euros par an, sur un total annuel de l’ordre de 80 millions d’euros avant réorganisation de la dette. Les rencontres avec les investisseurs ont débuté hier.

Priorité au désendettement

Ce refinancement constitue le prélude à une probable introduction en Bourse de Verallia dans les prochains mois, même si Michel Giannuzzi, PDG du verrier depuis l’été 2017, assure qu’«aucune décision concernant l’évolution du capital n’a été prise pour l’instant». Verallia est contrôlé par Apollo depuis 2015, Bpifrance détenant une part de 10% au capital. Selon une source bancaire, l’IPO de Verallia est plutôt un dossier pour 2019.

D’ici là, l’ancienne division de Saint-Gobain devrait continuer à se désendetter. A la fin du premier trimestre 2018, son ratio de levier (dette nette sur Ebitda) est tombé à 3,6 fois, contre 3,7 fois fin 2017 et 4,2 fois en mars 2017. Le groupe a notamment profité d’une génération de cash-flow positive de 3 millions d’euros au premier trimestre, alors qu’il consomme traditionnellement du cash à cette période de l’année.

Le chiffre d’affaires du premier trimestre 2018 a progressé de 6,5% à données comparables, pour atteindre 593,4 millions d’euros. «Les trois composantes du chiffre d’affaires, les volumes, les prix et le mix produits, jouent favorablement dans la croissance du chiffre d’affaires», explique Michel Giannuzzi. La marge d’Ebitda ajusté a gagné 170 points de base, à 20,2%, dont 60 pb liés au passage à la norme IFRS 15 sur le chiffre d’affaires. Verallia se dit en mesure de poursuivre sur ces rythmes tout au long de l’année, même si la très forte remontée des prix de l’énergie ces dernières semaines, dans le sillage des cours du pétrole, constitue un important vent de face pour une industrie très consommatrice d’énergie.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles Financement

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...

beymedias-1.svg