La Compagnie de Phalsbourg allonge les rangs de l’immobilier sur l’Euro PP

Le groupe a placé un emprunt obligataire «green» inaugural de 112 millions d’euros.
Olivier Pinaud

Encore de l’immobilier, diront certains investisseurs. En plaçant fin mars son tout premier Euro PP, labélisé «green», pour un montant de 112 millions d’euros, la Compagnie de Phalsbourg allonge les rangs des groupes d’immobilier sur le marché de la dette par placement privé, déjà fréquenté ces dernières semaines par Aegide, la Financière Apsys, SCBSM, Artea, Les Bains ou Capelli. «L’Euro PP convient bien aux groupes du secteur de l’immobilier. Le caractère in fine de ce type de financement corporate confère à l’émetteur une ressource durable qui se rapproche des caractéristiques des fonds propres», explique Jean-Philippe Nani, responsable de l’origination Euro PP chez Natixis, qui a arrangé l’émission de la Cie de Phalsbourg, avec BNP Paribas, CA CIB et Octo Finances.

Pour Guillaume Estève, directeur financier de la Cie de Phalsbourg, l’entrée sur l’Euro PP est naturelle pour un groupe disposant d’un portefeuille d’actifs de 1,7 milliard d’euros et qui nourrit d’importants projets de développement architecturaux et urbains. «Ce premier financement corporate, de taille significative, permet de diversifier nos sources de financement, jusqu’alors majoritairement constituées de nos partenaires bancaires français», explique le dirigeant.

«La taille et le structure de l’opération» de cet emprunt inaugural «demandaient une connaissance extrêmement profonde du bassin d’investisseurs potentiels, en allant au-delà des grands institutionnels traditionnels, pour viser des investisseurs dont les tickets se limitent à quelques millions d’euros», explique Nicolas Dehais, directeur corporate finance chez Octo Finances. Plus de 200 investisseurs potentiels ont été approchés avant qu’une vingtaine soit sélectionnée pour participer à l’emprunt.

«Nous ouvrons ainsi une nouvelle voie de financement et nous nous réservons la faculté, dans le courant de l’année, soit d’abonder ce premier emprunt obligataire soit d’émettre une nouvelle souche à 7 ans», ajoute Guillaume Estève.

Enfin, ce financement ne compromet pas l’indépendance du groupe, détenu par Philippe Journo. Ce dernier étant actionnaire en direct dans certains actifs détenus ou développés par la Cie de Phalsbourg, il a consenti un cautionnement solidaire aux investisseurs, indique la notice de cotation de l’Euro PP, ceci afin d’homogénéiser les risques. La Cie de Phalsbourg n’a pas souhaité commenter cet aspect juridique.

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