
Lazard attaque les positions de Rothschild & Co dans le small cap

Mondialement réputé dans le conseil en fusions-acquisitions grâce à son emprise sur les opérations de taille importante (mid et large-cap), Lazard étend son champ d’actions. Le bureau parisien de la banque vient de mettre en orbite une toute nouvelle franchise baptisée LazardNext. Celle-ci sera dédiée au conseil des entreprises dont la valorisation se situe entre 20 et 100 millions d’euros. «Jusqu’à maintenant, Lazard s’est focalisé sur le développement métier de son offre, en travaillant sur la dette, l’equity capital market, l’activisme et le conseil aux gouvernements. La banque cherche désormais à s’étendre verticalement en abordant le gigantesque marché des petites et moyennes entreprises», explique l’associé-gérant Charles Andrez – lui-même recruté par Lazard en 2015 pour apporter son expertise «mid cap». Mais le banquier et le reste de l’équipe private equity – également animée par François Guichot-Pérère et Jean-Philippe Bescond – ne seront pas en première ligne dans le développement de la nouvelle franchise. Cette mission a en effet été confiée à Julien Lestrade, qui a rejoint Lazard en tant que managing director le 6 janvier 2021.
Agé de 44 ans, la nouvelle recrue de Lazard a fait ses classes à la Société Générale, avant de rejoindre la banque privée chez Neuflize OBC, Lombard Odier puis Credit Suisse. Mais son élément différenciant réside dans son expérience en tant que responsable du business development de Transaction R ces neuf dernières années. Un recrutement qui en dit long sur les ambitions du bureau désomais piloté par Jean-Louis Girodolle. Car en lançant LazardNext, l’établissement engage un nouveau bras de fer avec Rothschild & Co, leader incontesté sur le segment des transactions small cap grâce à Transaction R.
«Cette nouvelle offre vise à positionner Lazard au plus tôt de la vie des sociétés. Nous souhaiterons notamment nous positionner de façon quasi-systématique sur des opérations primaires, auprès des entrepreneurs et des entreprises familiales, détaille Julien Lestrade. A court terme, LazardNext devrait aussi être constituée d’une dizaine de professionnels. Des recrutements sont actuellement en cours. » Pour s’offrir une part du marché du small cap à la hauteur de sa réputation, les équipes M&A de Lazard entendent renforcer leur partenariat avec la banque privée Lazard Frères Gestion. Ce même lien avec la gestion privée qui a fait le succès de Rothschild & Co.
Plus d'articles du même thème
-
Les regtechs aident les banques à se moderniser
La deuxième édition du Regtech Day a montré comment les start-up innovantes contribuent à insuffler du mouvement parmi les fonctions de contrôle interne et de conformité des grands établissements. -
BPCE devient la première institution financière à émettre une obligation «défense»
La banque française a levé fin août 750 millions d’euros qui seront fléchés vers des actifs dans la défense et la sécurité, au nom d’un nouveau label « European Defence Bond » développé avec Euronext. -
La fraude par manipulation reste sous contrôle
L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement montre que les mesures prises par les banques et la collaboration avec les opérateurs télécom portent leurs fruits.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
Contenu de nos partenaires
-
La Bourse de New York termine sans direction claire
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateur aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. Nasdaq © Agence France-Presse -
Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse -
Famille royale : le prince Harry et le roi Charles III se rencontrent, une première en plus d'un an et demi
Londres - L’heure de la réconciliation a-t-elle sonné ? Le prince Harry et son père le roi Charles III se sont vus mercredi à Londres pour une rencontre brève mais inédite depuis plus d’un an et demi. Le fils cadet du roi, qui a rompu avec sa famille depuis son départ pour les Etats-Unis en 2020 avec son épouse Meghan, a rejoint son père dans sa résidence londonienne de Clarence House en fin d’après-midi. Charles et le duc de Sussex ont partagé un thé en privé, selon l’entourage royal. Contacté par l’AFP, le palais n’a pas immédiatement confirmé. Le prince est arrivé dans une voiture noire vers 17H20 (16H20 GMT) puis est reparti un peu moins d’une heure plus tard, a constaté un journaliste de l’AFP. Charles III, qui séjournait en Ecosse, avait lui été aperçu par des médias britanniques quittant une base militaire près de Londres, où il avait atterri en début d’après-midi mercredi. Avant de s’entretenir avec son fils, il a présidé à Londres son conseil privé et rencontré un rescapé de l’Holocauste. Il doit repartir au château de Balmoral, sa résidence écossaise, dès jeudi. Les deux hommes ne se sont pas vus depuis février 2024, quand Harry avait fait un déplacement express au Royaume-Uni après avoir appris que son père, âgé de 76 ans, souffrait d’un cancer, pour lequel il est toujours soigné. A l'époque, leur rencontre, également à Clarence House, avait duré moins de trois quarts d’heure et Harry était reparti pour la Californie le lendemain. Il est depuis revenu trois fois à Londres, sans son épouse Meghan, très critiquée au Royaume-Uni, ni leurs enfants, Archie et Lilibet, et sans rencontrer la famille royale. Spéculations Harry est arrivé lundi au Royaume-Uni pour une série d’engagements auprès d’associations caritatives qu’il soutient. Il s'était aussi recueilli sur la tombe de sa grand-mère la reine Elizabeth II, trois ans jour pour jour après son décès, le 8 septembre 2022. Avant sa rencontre avec son père, il avait visité un centre de recherche dédié aux blessés dans des explosions, à l’Imperial College de Londres. Depuis plusieurs semaines, les spéculations allaient bon train sur une éventuelle rencontre avec le roi. Surtout depuis que le tabloïd Mail on Sunday avait révélé que le chargé de communication du roi, Tobyn Andreae, et la nouvelle responsable de la communication du prince, Meredith Maines, s'étaient rencontrés début juillet à Londres. Le prince, âgé de 40 ans, avait confié en mai à la BBC qu’il «aimerait beaucoup (se) réconcilier avec (sa) famille». «Je ne sais pas combien de temps il reste à mon père», avait ajouté le frère cadet de William, l’héritier de la couronne. Depuis qu’il a renoncé à ses obligations royales et déménagé en 2020 en Californie avec sa femme Meghan, Harry s’en est pris publiquement à plusieurs reprises à la famille royale. En mars 2021, il avait donné une interview explosive à la reine américaine du talk show Oprah Winfrey, insinuant que certains membres de la famille royale étaient racistes. Après une docu-série sur Netflix en décembre 2022, dans lequel il égratignait encore «la firme» - le surnom de la famille royale - il a publié ses mémoires, «Le Suppléant», début 2023, critiquant son frère William, sa belle-soeur Kate ou encore sa belle-mère Camilla. Malgré son départ, il n’a pas coupé les ponts avec le Royaume-Uni, où il mène notamment une croisade judiciaire, au succès jusqu’ici mitigé, contre les tabloïds britanniques. Il a aussi perdu un autre combat judiciaire pour obtenir une protection policière similaire à celle qu’il avait lorsqu’il était un membre actif de la famille royale. Marie HEUCLIN © Agence France-Presse