
Orange Bank a perdu 94 millions d’euros en 2017

Orange a dévoilé dans ses comptes consolidés 2017 les premières données financières d’Orange Bank. Si la banque mobile de l’opérateur a gagné 100.000 clients depuis son ouverture il y a 4 mois, s’est félicité ce matin Stéphane Richard, le PDG d’Orange, son lancement est évidemment coûteux. Orange Bank, créée sur les actifs de Groupama Banque, a essuyé une perte nette de 94 millions d’euros en 2017, un niveau proche des 100 millions d’euros pré-annoncés l’an dernier par Stéphane Richard.
Le produit net bancaire annuel d’Orange Bank s’élève à 76 millions d’euros, contre 21 millions en 2016. Son Ebitda est négatif à hauteur de 62 millions d’euros (-12 millions en 2016). Les investissements (capex) ressortent à 61 millions, contre 15 millions en 2016.
Orange Bank compte gagner 2 millions de clients en 10 ans. L’opérateur n’a donné aucun objectif officiel, mais sa banque pourrait atteindre l’équilibre financier au bout de cinq années d’activité, selon des projections internes.
Orange a acquis 65% du capital de Groupama Banque en octobre 2016, par échange de titres, pour un montant total de 170 millions d’euros. L’opérateur a consenti une promesse d’achat (option de vente) à l’assureur sur 20% du capital d’Orange Bank. Elle est exerçable à la juste valeur pendant une période de trois mois à compter du 4 octobre 2023 puis par période de trois mois tous les deux ans. En sens inverse, Groupama a consenti une promesse de vente (option d’achat) à Orange sur le solde de sa participation dans Orange Bank, exerçable à la juste valeur après l’exercice de son option de vente.
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Lilongwe - Au Malawi, le duel électoral indécis prévu la semaine prochaine entre le président sortant et son prédécesseur laisse peu d’espoirs de changement aux habitants de ce pays d’Afrique australe emporté dans une spirale d’inflation, de pénuries et de chômage. Parmi les 17 candidats à la présidentielle de mardi figurent trois présidents, dont l’actuel chef d’Etat Lazarus Chakwera, et même son vice-président. Les Malawiens voteront le même jour pour élire le parlement et les parlements locaux. «Les gens ont le sentiment d'être coincés», estime auprès de l’AFP Michael Jana professeur de sciences politiques malawien à l’université du Witwatersrand en Afrique du Sud. «L'économie est en crise, les hommes politiques sont toujours les mêmes et la plupart des gens ne pensent pas que cette élection va changer leur vie», dépeint-il. En quête d’un deuxième mandat, Lazarus Chakwera, prêtre évangélique de 70 ans, avait accédé au pouvoir après l’annulation des résultats des élections de 2019 pour des irrégularités. Lors du nouveau scrutin en 2020, le leader du Parti du Congrès du Malawi (MCP) avait obtenu près de 59% des voix et privé d’un second mandat Peter Mutharika, du Parti démocrate-progressiste. L’optimisme charrié par la transition s’est depuis longtemps dissipé sous l’effet d’une inflation démesurée d’environ 30%, des pénuries de carburant, du manque de devises et des scandales de corruption ayant compromis des figures du gouvernement. «Je voterai pour Chakwera parce qu’il a amélioré les infrastructures routières et soutenu les jeunes entrepreneurs», livre Mervis Bodole, petit commerçant de 20 ans du centre du pays. «Mais le coût de la vie reste trop élevé. On est beaucoup à galérer», témoigne-t-il. «Bonnet blanc et blanc bonnet» A 85 ans, Peter Mutharika espère capitaliser sur le mécontentement pour engranger une victoire politique. Même si stagnation économique, pénuries de biens essentiels et accusations de népotisme avaient marqué son mandat (2014-2020). S’il devait y avoir un faiseur de roi, ce pourrait être le troisième homme, l’ex-gouverneur de la banque centrale Dalitso Kabambe, lui aussi candidat. «Que ce soit Chakwera ou Mutharika, pour nous, rien ne changera. C’est bonnet blanc et blanc bonnet», regrette dans la capitale Lilongwe Victor Shawa, 23 ans et au chômage. Un sondage paru la semaine passée donne une avance de dix points à Peter Mutharika (41%) sur Lazarus Chakwera (31%). Cette enquête conduite par l’Institut de l’opinion publique et de la recherche (IPOR) a été menée sur un échantillon de 2.400 personnes inscrites sur les listes électorales. «A moins d’alliances au-delà des clivages territoriaux profonds du Malawi, une victoire dès le premier tour est improbable», juge Michael Jana. Et les chances de l’ex-présidente Joyce Banda (2012-2014) comme de l’actuel vice-président Michael Usi sont très faibles. L’enjeu de ce scrutin se résume à une seule chose: «L'économie, l'économie et l'économie», martèle Boniface Dulani, professeur de sciences politiques à l’université du Malawi. «L’inflation, les pénuries de carburant et la corruption ont érodé la confiance du grand public dans Chakwera, dont la cote de popularité a été divisée par deux depuis 2020", ajoute-t-il. Son mandat a souffert de la pandémie de Covid-19, du passage en 2023 du cyclone Freddy ayant coûté la vie à 1.200 personnes au Malawi et d’une série de sécheresses. «On nous dit que nous les jeunes, nous sommes le futur», grince Victor Shawa, âgé de moins de 25 ans comme deux tiers des quelque 21 millions de Malawiens, avant d’ajouter: «mais dans ces élections, tout ce qu’on voit ce sont les visages habituels se battant pour le pouvoir pendant que nous, on peine à survivre». Jack McBrams © Agence France-Presse -
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