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Un peu moins de paroles, un peu plus d’action (climatique)

Pour limiter les effets du changement climatique et maintenir le réchauffement de la planète à 1,5 °C, les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être réduites de moitié d’ici à 2030, afin de parvenir à un niveau zéro d’ici à 2050. Le Programme des Nations unies pour l’environnement conclut, dans son rapport sur le déficit d'émissions de 2021, qu’il existe encore un grand déficit d’ambition d’ici 2030 et que nous ne sommes pas sur la bonnevoie. Pour une transition ordonnée vers une économie à faible émission de carbone, d'énormes investissements sont nécessaires. L’Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que 150000 milliards de dollars seront nécessaires au cours de la prochaine décennie. Oliver Cartade Head od Asset Management, Membre du Comité Exécutif Banque J. Safra Sarasin« Les promesses ne coûtent rien, aussi bien celles des pays que des entreprises. » Il est intéressant de noter que, selon la Glasgow Financial Alliance for Net-Zero (GFANZ), les engagements des gestionnaires d’actifs, des banques et des assureurs en faveur d’une transition des portefeuilles d’investissement vers des émissions nettes zéro ont déjà atteint 130000 milliards d’USD d’actifs sous gestion. Malheureusement, le chemin est jonché de promesses non tenues par les pays et les entreprises en matière d’action climatique. Le dernier exemple en date est la promesse non tenue du sommet climatique de Copenhague en 2009 ??? . Les pays développés n’ont pas réussi à réunir les 100 milliards d’USD promis aux pays en développement d’ici à 2020 pour lutter contre le changement climatique. Les investisseurs ne font pas mieux. Des chercheurs de l’Université de Zurich et de l’ETH Zurich ont constaté que les informations sur le climat communiquées par les institutions financières conformément aux recommandations de la Taskforce on Climate-Related Financial Disclosure (TCFD) sont souvent peu significatives. Les informations liées au climat dans les sections sur les stratégies, les mesures et les objectifs sont particulièrement pauvres. Les évaluations quantitatives approfondies des risques liésau climat restent l’exception. L'évaluation des effets du changement climatique fait partie de notre ADN En tant que gestionnaire d’actifs actif et durable, l'évaluation des risques et l’identification des tendances est cruciale pour la performance de nos investissements. Les entreprises qui ne s’adaptent pas au changement climatique feront faillite, dit Marc Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et représentant des Nations unies pour le climat et la finance. Lorsque les réserves de pétrole et de gaz doivent rester enfouies pour éviter que le monde ne se réchauffe davantage, ce sont des modèles économiques entiers qui sont mis en danger. L’AIE a appelé à un arrêt définitif du financement de nouveaux projets de combustibles fossiles. L’UE a mis en place un système de tarification du carbone dans le cadre duquel les entreprises doivent payer pour leurs émissions de carbone. Les prix sont passés de moins de dix euros par tonne en 2017 à plus de 80 euros récemment. Le New Green Deal de l’UE veut diriger les investissements vers les fournisseurs de solutions climatiques comme les fabricants d'éoliennes et donc affecter les prix des actifs. Permis carbone de l’UE Dans le cadre de notre stratégie d’investissement durable, nous avons développé plusieurs outils pour juger de la performance des entreprises en matière d’action climatique. Dans le cadre de nos engagements net-zéro, nous nous sommes engagés à rendre tous nos portefeuilles neutres en carbone d’ici 2035.
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