UBS sort progressivement de la crise du subprime

La banque suisse déclare ne plus avoir besoin d’argent frais. Il faut attendre les résultats des banques américaines pour juger la tendance

La crise est-elle restée en 2007 ? UBS affiche un certain optimisme et annonce avoir réduit significativement son exposition aux risques liés au subprime. Prié de dire si le groupe bancaire a encore besoin d’argent frais, son directeur général Marcel Rohner lors d’une interview à paraître dans le journal Handelszeitung, a répondu non. «Grâce à l’engagement de capitaux frais à hauteur de 13 milliards de francs suisses (7,9 milliards d’euros) et au remplacement du dividende en numéraire par un dividende en action, nous sommes en mesure de renforcer suffisamment notre base de capitaux», explique le dirigeant. Il ajoute qu’UBS a l’intention de reverser à ses actionnaires tout capital en excès via des rachats d’actions et des paiements de dividendes.

En décembre, UBS qui paye à ce jour le tribut le plus lourd des établissements européens à la crise du subprime, a indiqué dans le même temps qu’elle allait bénéficier d’une injection de capital de la part de deux grands investisseurs étrangers, dont l’Etat de Singapour via le fonds souverain GIC et un investisseur du Moyen-Orient. La banque avait dans le même temps prévenu de dépréciations supplémentaires de 10 milliards de dollars liées à la crise du subprime, qui feront plonger dans le rouge ses comptes du quatrième trimestre et sans doute ceux de l’ensemble de l’exercice 2007.

Si UBS se dit tirée d’affaire, les analystes poursuivent leurs extrapolations pour 2008. Ainsi, Keefe, Bruyette & Woods (KBW) a abaissé lundi à «sous-pondérer» sa recommandation sur le secteur bancaire européen, sur la base d’un scénario de ralentissement de la croissance économique sur le Vieux Continent. L’intermédiaire a revu en baisse parallèlement de 5,6 % et 5,0 % ses estimations moyennes sur le bénéfice par action du secteur pour 2008 et 2009, tablant dorénavant sur un recul de 2 % en 2008 par rapport à 2007 (après prise en compte sur 2007 des dépréciations liées à la crise des marchés du crédit) puis sur un rebond de 12 % en 2009.

Mais dès la semaine prochaine, les regards se tourneront vers les Etats-Unis. Citigroup, le 15 janvier, JPMorgan le 16, et Bank of America, le 22, publieront leurs résultats pour le quatrième trimestre.

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