Trump pourrait bien changer le cap de sa politique chinoise

Il n’a échappé à personne que Donald Trump ne craint pas les changements de pied brutaux : la Syrie, l’Otan ou tout récemment la qualité de la politique de la Réserve fédérale en ont donné de clairs exemples.

Les rapports commerciaux avec la Chine pourraient bientôt être une nouvelle illustration de sa versatilité, d’une importance considérable.

Dans une interview récente au Wall Street Journal, le président a déclaré qu’il n’accuserait pas la Chine de « manipuler » sa monnaie.

C’est ainsi une menace claire de la mettre au ban des partenaires commerciaux fréquentables qui est évacuée. Pékin a depuis fortement marqué sa satisfaction.

Dans la même interview, Donald Trump s’est contenté de juger une nouvelle fois le dollar trop fort, propos important certes mais très loin de compenser sa rhétorique antérieure concernant la monnaie chinoise.

La déclaration présidentielle pourrait laisser prévoir un changement de cap décisif à l’égard de Pékin.

On voit mal comment ce signe d’apaisement pourrait être compatible avec la capitale réforme en cours d’étude à Washington sur la création d’une taxe à l’importation.

L’effet d’une telle mesure serait puissamment dommageable pour la Chine et ne manquerait d’entraîner de sa part des mesures de rétorsion.

La taxe en question serait-elle mort-née ? C’est ce que pensent des ténors démocrates qui entendent bien mettre le Président en difficulté sur ce terrain.

Ils pourront le faire avec d’autant plus de chances de succès qu’un revirement présidentiel sur le cas chinois serait particulièrement mal perçu dans ses bastions de la « Rust Belt ».

C’est dans cette région d’industries vieillissantes qu’on compte le plus lui pour enrayer un douloureux déclin.

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