
Pékin devrait maintenir la garde malgré le ralentissement de l’activité
La baisse de l’activité ne devrait pas empêcher la banque centrale chinoise de poursuivre le resserrement de sa politique monétaire. L’indice PMI d’activité dans le secteur manufacturier est ressorti à 50,9 en juin contre 52 en mai et 51,3 attendu, marquant un plus bas de 28 mois. Celui de HSBC est à un plus bas de onze mois à 50,1. Un niveau inférieur à 50 marque une récession. Dans le même temps, l’indice des prix à l’importation a chuté de 8,2 points à 51,9 en juin, et celui des prix à la production de 3,4 points à 50,9, traduisant un ralentissement des effets de second tour. «Ces chiffres indiquent que le resserrement monétaire fonctionne», estime HSBC, écartant tout scénario de «hard landing».
Le centre chinois de prospective estime que le PIB a progressé de 9,5% sur un an au premier trimestre, contre 11,1% un an plus tôt. Un ralentissement modéré, puisque la croissance reviendrait à 9,3% au second semestre, contre 10,3% un an plus tôt. Dans le même temps, l’inflation reviendrait à 4,9% pour l’ensemble de l’année 2011, contre 5,5% en mai. «La réalisation de ce scénario réduirait le risque d’une sur-réaction de la banque centrale chinoise», estime Aurel BGC.
Mais le gouvernement ne compte pas relâcher la pression. Le China Securities Journal estime qu’une nouvelle hausse de taux de la Banque populaire de Chine est dans les tuyaux. «Le compte à rebours a commencé pour la troisième hausse des taux d’intérêt de l’année», précise le quotidien officiel. Il faut dire que la politique monétaire très accommodante avec des taux d’intérêt réels en territoire négatifs (le taux de dépôt à un an est actuellement de 3,25% et l’inflation à 5,5%), laisse encore des marges de manœuvre aux autorités monétaires chinoises. Et Pékin de confirmer sa volonté de recentrer la politique de croissance vers la demande intérieure.
Outre l’augmentation du salaires minimum en début d’année, le Congrès National du Peuple a décidé jeudi dernier de relever le plafond mensuel d’exemption de l’impôt sur le revenu de 2.000 à 3.500 yuans. Une décision qui fera chuter la part des salariés payant l’impôt sur le revenu de 28% à 7,7%. Cette mesure se fera au prix d’un manque à gagner dans les recettes de l’Etat de 160 milliards de yuans par an. «Le revenu disponible des ménages chinois va augmenter sensiblement, soutenant la consommation face à la dégradation du marché du travail et à la forte inflation» estime Aurel BGC.
Plus d'articles du même thème
-
Les regtechs aident les banques à se moderniser
La deuxième édition du Regtech Day a montré comment les start-up innovantes contribuent à insuffler du mouvement parmi les fonctions de contrôle interne et de conformité des grands établissements. -
Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
La plus petite des trois grandes agences de notation de crédit ouvre, ce vendredi, la séquence automnale des révisions du profil de risque de la France. -
La prise de décision reste un défi pour les conseils d’administration
Afin de les aider à effectuer les meilleurs choix pour l’entreprise, l’Institut français des administrateurs (IFA) vient de dévoiler son dernier guide «Le Conseil d’administration face à l’exercice de la décision» -
Ursula von der Leyen promet un «sommet européen» sur le logement
Dans son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne a fait trois propositions pour lutter contre la crise secoue le Vieux continent. Au-delà d’un sommet, elle a annoncé un plan pour des logements abordables et une «initiative juridique» concernant les locations touristiques. -
Samsung Life devient actionnaire du gérant de dette privée Hayfin
L’assureur coréen se fait une place minoritaire au capital de la société de gestion européenne auprès d’autres actionnaires stratégiques. Il devient coutumier de ce type d’opération mêlant GP-stake et engagement en tant que LP auprès de gérants de non-coté. -
PGIM clôture un deuxième fonds de dette privée «mid market» à 4,2 milliards de dollars
La taille du nouveau millésime représente un accroissement de 75% par rapport au fonds inaugural PGIM Senior Loan Opportunities I.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- BlackRock perd un mandat de 14,3 milliards d’euros du néerlandais PFZW
- M&G renoue avec la collecte nette au premier semestre 2025
- Comgest renouvelle son équipe de gestion actions européennes
Contenu de nos partenaires
-
Tour de chauffe
« Bloquons tout » cible Macron, les syndicats en embuscade
Après la mobilisation de mercredi, les organisations syndicales font monter la pression sur Sébastien Lecornu pour leur journée d'action du 18 septembre -
"Soit il y a rupture, soit il y aura censure" annonce Jordan Bardella, après l'élection de Sébastien Lecornu
Strasbourg - Le Rassemblement national ne veut pas censurer immédiatement le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, mais attend une «rupture» avec la politique menée jusqu’ici, a expliqué son président Jordan Bardella mercredi à Strasbourg. Le parti d’extrême droite ne compte pas censurer «a priori» mais d’abord «écouter le discours de politique générale» de M. Lecornu, a déclaré M. Bardella lors d’un point presse en marge d’une session plénière du Parlement européen. «Soit il y a rupture, soit il y aura censure», a-t-il résumé. Le Rassemblement national réclame notamment un durcissement de la politique migratoire et s’oppose à toute hausse de la fiscalité pour la «France qui travaille», a-t-il souligné. Jordan Bardella a aussi réclamé que parmi les premières mesures de Sébastien Lecornu soit actée l’opposition de la France au traité de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur. Après la chute de François Bayrou lundi lors d’un vote de confiance des députés, puis son remplacement à Matignon au bout de 24 heures par M. Lecornu, le chef du RN n’a toutefois «aucune illusion» et juge le bail du nouveau chef du gouvernement «très précaire». © Agence France-Presse -
Sur la touche
Entre Lecornu et le RN, une relation d'amour-haine
Emmanuel Macron verrouille son dispositif et met le RN hors-jeu en nommant Sébastien Lecornu à Matignon pour négocier avec les socialistes. Un homme pourtant apprécié par le parti à la flamme