
«Nous préférons les actions européennes»
- L’Agefi : Pourquoi surpondérez-vous encore les actions, malgré l’arrêt du rebond des Bourses ?
- Patrick Moonen : L’incertitude sur la falaise budgétaire américaine a rendu les investisseurs nerveux. Nous croyons en un scénario de compromis entre l’augmentation des impôts et la baisse des revenus. Nous sommes positifs sur les actions pour trois raisons. D’une part, les primes de risque sur les actions sont toujours à leur plus haut sur trente ans. Ceci ne nous paraît pas pleinement justifié, eu égard à la réduction des risques systémiques. Les décideurs politiques ont mis en place un certain nombre de nouvelles mesures de lutte contre la crise (LTRO, OMT), établissant un plancher sous ces risques (sortie d’un pays de la zone euro ou défaut bancaire). Cela ne s’est pas suffisamment traduit par une baisse des primes de risque. D’autre part, nous pensons que l’économie mondiale connaîtra un léger rebond au premier trimestre 2013, grâce à une amélioration des données chinoises et du prix de l’immobilier résidentiel américain. Un compromis sur la falaise fiscale américaine pourrait déclencher un rebond des dépenses en capital. Enfin, les investisseurs long terme sont encore frileux sur les actions. Plus généralement, nous nous attendons à un rendement à un chiffre des actions en 2013.
- Quels sont les actifs que vous privilégiez actuellement ?
- Nous préférons les actions européennes et devenons davantage positifs sur les actions des marchés émergents. Nous continuons de surpondérer l’immobilier de la zone euro. Au sein de notre allocation obligataire, nous favorisons les produits de spread, et plus particulièrement la dette des marchés émergents.
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Paris - La fin mi-octobre des mises à jour de Windows 10, le logiciel d’exploitation de Microsoft, suscite les critiques d’associations et les inquiétudes de nombreux utilisateurs qui craignent de devoir changer leurs ordinateurs. Qu’en est-il de cet arrêt, et quelles seront ses conséquences ? Que va-t-il se passer le 14 octobre ? A partir du 14 octobre, les ordinateurs fonctionnant avec Windows 10, une version apparue en 2015, cesseront de recevoir des mises à jour de la part de son développeur, Microsoft. Ces correctifs étaient destinés à «mettre régulièrement à jour le système d’exploitation, car il était devenu la cible de nombreuses cyberattaques», explique à l’AFP Martin Kraemer, spécialiste de la sensibilisation à la sécurité au sein de l’entreprise américaine KnowBe4. Quelles conséquences pour les consommateurs ? Dans une note en ligne, Microsoft a conseillé aux utilisateurs de passer à Windows 11, disponible depuis 2021. Mais certains ordinateurs ne sont pas compatibles avec cette transition : pour ces cas, l’entreprise propose une formule de mises à jour étendues, au tarif de 30 dollars et pour une durée d’un an. Une situation dénoncée par des associations de consommateurs. Aux États-Unis, l’association Consumer Reports a déploré le fait que «des ordinateurs incapables de faire fonctionner Windows 11 étaient encore disponibles à la vente en 2022 et 2023", et risquent ainsi de devenir obsolètes trois ans après leur achat. En France, une coalition de 22 associations, dont l’UFC-Que Choisir et Halte à l’obsolescence programmée (HOP), ont lancé une pétition pour demander des mises à jour gratuites jusqu’en 2030. Sollicité par l’AFP, Microsoft a refusé d’indiquer combien d’utilisateurs seraient concernés. Mais selon Consumer Reports, près de 650 millions de personnes à l'échelle mondiale utilisaient Windows 10 au mois d’août. D’après une autre association américaine, le Public Interest Research Group (PIRG), jusqu'à 400 millions d’ordinateurs seraient incompatibles avec Windows 11. Quels sont les risques ? Pour les utilisateurs qui ne peuvent pas passer à Windows 11 et qui continueraient à utiliser Windows 10 sans souscrire à l’extension de mises à jour Microsoft, les vulnérabilités face aux cyberattaques vont s’accroître. «En ne recevant plus les mises à jour, vous n'êtes plus protégés contre les menaces cyber les plus récentes», explique Martin Kraemer. Si le danger est «très difficile» à quantifier, selon le spécialiste, il est certain que les utilisateurs de Windows 10 deviendront des cibles privilégiées pour les cyberattaquants en quête de failles de sécurité. Les applications sont aussi concernées, soulève Paddy Harrington, analyste au sein du cabinet américain Forrester. «Les fournisseurs d’applications comptent sur le fournisseur du système d’exploitation pour assurer certaines fonctionnalités et si celles-ci ne sont pas mises à jour, le fournisseur d’application ne peut pas s’assurer que son application continuera à fonctionner correctement», assure-t-il. Quelles options alternatives ? Interrogés au sujet de l’efficacité de logiciels antivirus, les experts soulignet leur insuffisance face à un système d’exploitation non mis à jour. «Il y a une limite à la protection qu’ils peuvent offrir (...). C’est bien mieux que de ne rien faire, mais cela devrait être une solution temporaire, le temps de trouver une solution permanente», déclare Paddy Harrington à l’AFP. Reste la possibilité de changer pour un autre système d’exploitation, en gardant son ordinateur. Des logiciels libres, tels que Linux, peuvent ainsi être utilisés, mais nécessitent d'être installés par l’utilisateur. «Tant que vos applications supportent ce système d’exploitation et que vos outils de gestion et de sécurité le prennent en charge, c’est un bon choix», assure Paddy Harrington. Mona GUICHARD © Agence France-Presse