L’Italie donne des gages de confiance avant le sommet européen

Le gouvernement a adopté hier avec un jour d’avance sur le calendrier un plan budgétaire de 30 milliards composé à un tiers de mesures de relance
Patrick Aussannaire

Il faut «sauver l’Italie». Le nom du plan de mesures budgétaires de 30 milliards d’euros adopté hier avec un jour d’avance sur le calendrier par le nouveau gouvernement dirigé par Mario Monti, ne cache pas l’enjeu. Il se décompose en deux volets. Le premier s’attache à dégager 20 milliards d'économies sur la période 2012-2014. Sur ces 20 milliards, 12 à 13 milliards proviendront de la réduction des dépenses publiques, le reste provenant d’une hausse des impôts. Au menu figure un report de l'âge de départ à la retraite à 66 ans en 2018, une hausse de 2 points de la TVA à compter de septembre 2012 et le rétablissement de la taxe foncière qui devrait rapporter de 10 à 11 milliards. Des taxes vont être instaurées sur les produits de luxe mais l’impôt sur les revenus ne sera pas touché.

Un autre volet de 10 milliards sera consacré à la relance. Ouverture des secteurs de la pharmacie et des transports à la concurrence, baisse des impôts pour les patrons investissant dans leur propre entreprise, réductions des cotisations sociales, un milliard d’euros par an pour l’emploi des femmes et des jeunes ainsi qu’un assouplissement des heures d’ouverture des commerces participent des efforts de relance destinés à soutenir la croissance de long terme. Le gouvernement prévoit une contraction du PIB de 0,4 ou 0,5% en 2012 et une croissance nulle en 2013. Mario Monti présentera aujourd’hui le plan à la Chambre des députés puis au Sénat.

Le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, a salué ce «pas très important» comme un «signal des plus indispensables» qui devrait permettre à l’Italie d’atteindre son objectif de revenir à l'équilibre budgétaire en 2013.

Cette annonce intervient à l’aube d’une semaine ponctuée par une rencontre entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy aujourd’hui avant le sommet européen de jeudi et vendredi. Reuters rapportait que l’Allemagne pourrait assouplir sa position sur la participation du secteur privé au sauvetage financier d’un pays si elle obtient gain de cause sur un contrôle beaucoup plus étroit des budgets nationaux.

L’euro progressait de 0,2% à Tokyo contre dollar à 1,3415. Bloomberg rapportait cette nuit que la BCE pourrait financer le FESF par le biais du FMI à hauteur de 200 milliards d’euros. Et Die Welt de rapporter que la Fed pourrait verser au moins 100 milliards d’euros dans un fonds spécial d’aide au remboursement de la dette des maillons faibles européens.

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