
L’horizon reste dégagé pour les marchés actions au premier trimestre
Comme déjà évoqué en décembre, le nouveau statut conféré par Mario Draghi à la BCE au cours de l’été 2012 porte les marchés actions de la zone euro. Pourquoi ? Car la chute continue de l’actif sans risque de référence (le taux d’intérêt à 10 ans de la zone pondéré du poids de la dette des Etats la composant, passé de 5,8% au plus haut à seulement 3,2% aujourd’hui) crée les conditions d’un bull market de court terme, amenant les indices de la zone dans un tunnel supérieur d’une dizaine de points de pourcentage à celui qui aura prévalu de mi-2011 à l’automne 2012.
Dans ces conditions, en dépit d’un rebond atteignant déjà +12% depuis mi-novembre, les marchés actions européens devraient poursuivre leur hausse dans les semaines à venir, pour atteindre une progression d’au moins +18% (toujours par rapport à leur niveau de mi-novembre), avant de connaître une consolidation. D’autant que notre ratio du nombre de révisions à la hausse sur le nombre de révisions à la baisse pour les profits 2012 réalisés par les entreprises composant l’EuroStoxx, dont la pente est particulièrement bien corrélée à l’évolution des marchés actions, s’est stabilisé depuis le mois de novembre. Dans ces conditions, la saison de publications de résultats qui débute actuellement ne devrait pas briser la dynamique qui se dessine depuis 6 mois désormais.
De l’autre côté de l’Atlantique, les marchés actions ont continué leur marche en avant comme anticipé lors de notre dernière chronique. Rassurés par la non-matérialisation pourtant prévisible du fiscal cliff, les investisseurs se sont laissés porter par des chiffres macroéconomiques qui rassurent de plus en plus sur les perspectives de la première économie mondiale à court terme et par la toujours très bonne tenue des résultats des entreprises américaines.
Là aussi, la microéconomie devrait permettre d’entretenir la dynamique: notre ratio du nombre de révisions à la hausse sur le nombre de révisions à la baisse pour les profits 2012 réalisés par le S&P 500 s’améliore, les analystes financiers ayant fait preuve d’un pessimisme sans doute excessif en fin d’année dernière. L’horizon semble donc dégagé pour les marchés actions des deux côtés de l’Atlantique, au moins à court terme, et devrait permettre à la volatilité de rester basse au premier trimestre.
{"title":"","image":"79213»,"legend":null,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
Exail Technologies, pépite de la défense, prend d'assaut le SBF 120
La société, détenue à 44% par la famille Gorgé, est spécialisée dans les drones autonomes maritimes et les systèmes de navigation. Elle profite de l'appétit des investisseurs pour le secteur de la défense. -
«La BCE n’a pas de fortes incitations pour réduire davantage ses taux»
Stefano Fiorini, responsable des fonds global fixed income chez Generali Investments -
Le cours du blé français reste sous le seuil de rentabilité
Entre de bonnes récoltes et une faible demande, les prix du blé varient dans des fourchettes plus resserrées, indépendamment des tensions géopolitiques et commerciales, et restent globalement plutôt tirés vers le bas par des prix du maïs. -
«Nous adoptons un positionnement plus marqué sur les émetteurs BBB et sur les subordonnées financières»
Maxime Bony, gérant crédit chez Sienna IM -
Les fintechs connaissent la plus forte croissance parmi les start-up
La situation financière des jeunes pousses s’est améliorée en 2024, selon la Banque de France. Le chiffre d’affaires reste en forte croissance et l’atteinte de la rentabilité se rapproche. -
Les grandes entreprises ne parviennent plus à endiguer le recul de leur rentabilité
La marge opérationnelle du SBF 120 poursuit sa baisse au premier semestre 2025, tombant à 10%, contre 12,8% en 2023. Le chiffre d'affaires peine à se maintenir.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Invesco casse les frais de gestion sur son ETP Bitcoin
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Stéphane Cadieu (Arkéa AM) : «Il faut aborder les marchés avec humilité»
- BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Crédit Mutuel Arkéa vend ses 40% dans Swen Capital Partners
- Eric Bertrand va prendre la direction générale d’Ofi Invest AM
Contenu de nos partenaires
-
Manifestations à Lima : heurts violents contre le gouvernement et le Congrès
Lima - Environ 500 personnes ont participé samedi à Lima à une manifestation contre la politique du gouvernement, qui a viré à de violentes échauffourées avec la police, ont observé des journalistes de l’AFP. Organisée par le collectif de jeunesse de la «Génération Z», le rassemblement a donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre lorsque des manifestants ont tenté de s’approcher des sièges de l’exécutif et du Congrès, dans le centre de la capitale péruvienne. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les groupes de manifestants qui répliquaient avec des pierres et des bâtons. Des images de personnes blessées circulent sur les réseaux sociaux. La radio péruvienne Exitosa a rapporté qu’une de ses journalistes et un caméraman ont été touchés. La police a également annoncé sur son compte X que trois de ses agents ont été blessés. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du malaise social croissant au Pérou, dénonçant la corruption et une réforme du système de retraites, approuvée par le Parlement. «Le Congrès n’a aucune crédibilité, il n’a même pas l’approbation du peuple (...) Il est en train de mettre ce pays dans un état désastreux», abonde Celene Amasifuen, 19 ans. Dans la dernière ligne droite de son mandat, qui prendra fin le 28 juillet 2026, la présidente Dina Boluarte bat des records d’impopularité, principalement en raison de la recrudescence des extorsions par des gangs et des assassinats commandités par le crime organisé. Tout comme le gouvernement, le Congrès, à majorité conservatrice, est très mal perçu, car il est considéré comme une institution corrompue, selon plusieurs sondages d’opinion. Cette semaine, le pouvoir législatif a approuvé une loi obligeant les jeunes de plus de 18 ans à s’affilier à un fonds de pension privé, malgré les conditions de travail précaires auxquelles beaucoup sont confrontés dans ce pays qui est le deuxième producteur au monde de cocaïne selon l’ONU. © Agence France-Presse -
Choix publics
Les Français sont-ils vraiment tous socialistes ? – par Erwan Le Noan
« La France ne croît plus et elle ne croit plus à la croissance » -
Le bon grain et l'ivraie
Retraites et inégalité intergénérationnelle – par Frédéric Gonand
La crise des Gilets Jaunes en 2018 avait mis à jour de multiples – et souvent bien réels – éléments d’inégalité. Mais jamais n’a été évoquée l’inégalité intergénérationnelle considérable qu’introduit un déficit public hors de contrôle