
L’Eurogroupe rouvre les vannes du crédit vers la Grèce, en attendant un nouveau plan d’aide

George Papandréou peut souffler. Après l’adoption par le parlement grec d’un plan d’austérité à quatre ans de 28 milliards d’euros, les ministres des Finances de la zone euro ont fait part samedi du déblocage, comme prévu, de la cinquième tranche du plan d’aide de 110 milliards d’euros signé en 2010. L’Eurogroupe a ainsi promis le versement de 8,7 milliards d’euros d’ici le 15 juillet, jour de l’arrivée à échéance de 2,4 milliards d’euros de bons du Trésor à six mois. Le Fonds monétaire international (FMI) doit autoriser le paiement des 3,3 milliards d’euros restants lors d’un conseil d’administration vendredi prochain.
Tout en saluant «l’engagement fort des autorités grecques à suivre une trajectoire d’ajustement budgétaire concertée», l’Eurogroupe prévient que le chemin ne sera pas de tout repos. «La souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte», avertit Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe, dans un entretien au magazine allemand Focus publié hier. L’effort de dénationalisation s’annonce sans précédent. «Pour la vague de privatisations à venir, il leur faudra, par exemple, une solution qui se fonde sur le modèle de la Treuhand allemande», estime Jean-Claude Juncker, faisant référence à l’organisme qui a vendu 14.000 firmes est-allemandes de 1990 à 1994.
D’après le journal athénien Real News, le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, pourrait approcher l’ancien commissaire européen à l’Environnement, Stavros Dimas, afin de lui confier les rênes de la nouvelle agence chargée des privatisations. Outre ses contacts au niveau européen, il aurait également pour avantage d'être membre de «Nouvelle Démocratie», le principal parti d’opposition. «Ce qui est désormais essentiel est la mise en oeuvre rapide et efficace des décisions du parlement», a soutenu Angelos Venizelos.
Parallèlement, les débats autour d’un deuxième plan d’aide, qui fera appel à une contribution volontaire des créanciers privés, se poursuivent. L’Eurogroupe, le 11 juillet, puis l’Ecofin, le lendemain, se retrouveront pour en discuter. L’Institute of International Finance (IIF), le principal lobby du secteur financier, a fait savoir qu’il était prêt à soutenir un effort «volontaire, coopératif, transparent et large» au travers d’un roulement de la dette grecque.
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