Les privatisations devraient rapporter près de 3 milliards d’euros à la Grèce cette année

L’agence responsable des privatisations veut lancer la vente de la part de l’Etat au capital de la loterie et d’Hellenic Petroleum d’ici à mai
Solenn Poullennec
APP 2017 - 2

La Grèce va donner un coup de fouet à son programme de privatisations d’ici au mois de mai et à l’organisation des élections. Dans une interview accordée à Reuters hier, le directeur de l’agence grecque de privatisations, Costas Mitropoulos, a expliqué que le gouvernement allait vendre 29% (sur 34%) de sa participation dans la compagnie de jeux OPAP et sa part de 35,5% au capital d’Hellenic Petroleum (580 millions d’euros). Les deux entreprises sont respectivement troisième et quatrième capitalisation de la Bourse grecque.

«Si les élections se passent bien, il y aura un gouvernement et une direction claire et le risque perçu par les investisseurs tombera à des niveaux qui permettront l’investissement», a assuré Costas Mitropoulos. Et d’ajouter: «les investisseurs sont vraiment intéressés par nos actifs». Dans son dernier rapport le FMI souligne qu’«avec l’incertitude sur les conséquences du plan d’échange de dette (PSI) les intérêts acheteurs se sont taris». Cet obstacle est désormais levé puisque le pays a trouvé un accord avec ses créanciers privés pour effacer une bonne partie de sa dette et la ramener en théorie à 120% du PIB en 2020.

Mais le Fonds note aussi que «la préparation des privatisations se heurte à de multiples problèmes longs à résoudre: comme des titres de propriété peu clairs, des dettes, des obligations contractuelles complexes, des problèmes d’aides d’Etat et des parties prenantes réticentes à mettre des actifs sur les marchés ou à les restructurer». Les recettes du programme de privatisations avaient été initialement fixées à 50 milliards d’ici à 2015. Faute d’avancées rapides, cet objectif a finalement été ramené à 19 milliards d’euros. Les 50 milliards sont désormais prévus pour 2022.

En 2011, les ventes d’actifs publics ont rapporté environ 1,6 milliard d’euros, contre 5 milliards d’euros prévus. Cette année l’objectif a été fixé à 3 milliards d’euros, soit 1,6% du PIB. «Jusqu’ici c’est faisable», a assuré Costas Mitropoulos. Pour tenir ses engagements, l’agence devrait aussi mettre aux enchères les sociétés Eydap et Eyath, Depa/Desfa, IBC et organiser des offres pour les ports, les aéroports et pour l’autoroute Egnatia Odos Motorway. Dans les prochaines années, les privatisations sont censées rapporter un peu plus de 2% du PIB par an.

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