Les nouveaux distributeurs bénéficient de la réforme du Livret A

En 2010, ils ont centralisé 21,9 % de l'épargne réglementée à la CDC, conservant à leur bilan 69,9 milliards d’euros, une hausse de 6 % sur un an
Tân Le Quang

Le rapport 2010 de l’Observatoire de l’épargne réglementée, présenté hier par la Banque de France, confirme la montée en puissance des nouveaux distributeurs du Livret A depuis le 1er janvier 2009. Soutenu par le relèvement de son taux de 50 pb à 1,75%, le Livret A a vu ses encours croître de 10,1 milliards d’euros à 193 milliards l’an dernier. La part des nouveaux réseaux est passée de 17% fin 2009 à 20,5% fin 2010, pour toucher les 23% fin avril 2011 (46,4 milliards). Contre 77% pour les réseaux historiques : Ecureuil et Banque Postale (156,2 milliards). L’encours du Livret de développement durable (LDD), en légère baisse, s’est établi à 69 milliards.

Pour autant, le taux de centralisation du Livret A et du LDD à la section des fonds d'épargne de la Caisse des dépôts est passé de 66,4 % fin 2009 à 65% fin 2010. Le régime transitoire de centralisation pour les nouveaux distributeurs - qui prend fin cette année – et le recul du taux de centralisation des réseaux historiques de 88,5% à 86,9% (149,4 milliards centralisés, contre 22,5 milliards au bilan) expliquent cette baisse.

Les nouveaux distributeurs, eux, restent loin du compte avec 21,9 milliards remontés à la CDC (+33% sur un an). A comparer aux 69,9 milliards qui restent logés à leur bilan, montant en hausse de 6,2% en un an, et aux 53 milliards de fin 2008, avant la réforme. Leur taux de centralisation atteint 23,9% fin 2010. D’où le défi qui consistera à remonter ce taux à 65% d’ici au 1er mai 2022 pour tous les établissements, alors que les nouvelles règles de Bâle 3 vont rendre la liquidité très convoitée.

«Les encours de prêts accordés au PME déclarés par les banques ont fortement augmenté (+4,5%) au cours de l’année 2010. Ils se sont ainsi établis à 227 milliards d’euros au 31 décembre 2010, précise l’Observatoire, qui compare ce montant aux 92,4 milliards d’encours de dépôt «décentralisés» dans les bilans. Le rapport en déduit que les banques ont tenu leur engagement de financement des PME grâce aux fonds décentralisés.

L’ensemble des fonds centralisés par les 161 établissements collecteurs a atteint à la fin du quatrième trimestre 171,4 milliards d’euros, auxquels il faut rajouter 54,4 milliards d’encours du LEP. Face à ces 225 milliards de ressources, les fonds d'épargne n’en prêtent que 122,5 milliards dont l’essentiel sert au financement de logements sociaux et à la politique de la ville. Le solde est placé sur les marchés financiers.

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