
Les marchés saluent la sortie du Portugal de son plan de sauvetage
Les investisseurs ont bien accueilli le fait que le Portugal soit le deuxième pays européen après l’Irlande à ne pas solliciter une nouvelle aide de ses partenaires à l’issue d’un plan de sauvetage de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Le premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a confirmé dimanche que son pays ne solliciterait pas de ligne de crédit dite de précaution auprès du Mécanisme européen de stabilité (MES) alors qu’il devrait sortir dans les prochaines semaines du programme de sauvetage de 78 milliards d’euros qui lui avait été accordé en 2011.
Lisbonne n’aura donc pas à se plier à de nouvelles conditions de ses partenaires mais ne pourra pas non plus bénéficier d’achats de ses titres souverains par la Banque centrale européenne. Ceux-ci peuvent être prévus dans le cadre des programmes de précaution pour faire face à une recrudescence des difficultés d’accès au marché.
Rien ne laisse présager d’une telle situation pour l’instant. Hier, le rendement des obligations portugaises à dix ans baissait encore légèrement pour atteindre 3,58%. «Avec une réserve de cash de 15 milliards d’euros et un financement assuré jusqu’en 2015, il y a peu de risques dans l’immédiat», écrit la recherche de RBS. «L’amélioration des fondamentaux économiques du Portugal par rapport à la situation où il se trouvait au printemps 2011 est incontestable», saluent les économistes de Natixis. La croissance devrait s’élever à 1,2% cette année et 1,5% en 2015 tandis que le déficit doit être ramené à 4% du PIB en 2014 et 2,5% du PIB en 2015, selon la Commission européenne.
La semaine dernière, la Troïka a confirmé que le programme était en bonne voie de se terminer. Elle souligne cependant que «les conditions économiques et financières favorables ne doivent pas conduire à l’autosatisfaction» et appelle le Portugal «à mener des politiques saines à moyen terme». Plusieurs économistes s’inquiétent aussi de la soutenabilité de la dette du pays, qui équivalait à 129% du PIB en 2013. Celle-ci reste d’ailleurs en catégorie spéculative même si Moody’s et S&P pourraient revoir leur jugement cette semaine.
Non seulement la croissance du Portugal «devrait rester relativement faible», selon les économistes Natixis, mais en vue des élections de 2015, «l’engagement du gouvernement en faveur de la consolidation budgétaire pourrait s’affaiblir», préviennent ceux de RBS.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse