
Les investissements directs étrangers ont augmenté de 22 % en France en 2010
La France a profité en 2010 d’une nette augmentation des projets d’investissements directs étrangers (IDE). L’Agence française pour les investissements internationaux (AFII)en a recensé 782 l’an dernier, soit une hausse de 22 % par rapport à 2010, le plus haut niveau depuis quinze ans. Depuis 1993, la France accueille en moyenne 500 nouveaux projets par an. S’ils sont plus nombreux, les programmes d’entreprises étrangères sont cependant unitairement moins créateurs d’emploi. Comme 31.815 emplois ont été créés ou sauvegardés par des IDE l’an dernier, un peu plus de 40 emplois par projet ont été générés contre près de 47 en 2009. Ce phénomène est dû, «notamment, au plus faible nombre des implantations créant plusieurs centaines d’emplois et à l’augmentation de celui des investissements dans des secteurs à forte valeur ajoutée, souvent moins intensifs en main-d’œuvre», explique David Appia, président de l’AFII. En 2010, chaque projet de R&D a créé en moyenne 30 emplois. La présence des entreprises étrangères dans ce domaine est primordiale puisqu’elles assurent près d’un quart de la R&D en France.
L’Allemagne et les Etats-Unis ont été les deux principaux pays à lancer des projets créateurs d’emploi en France l’an dernier, avec respectivement 140 et 139 projets. Avec le Royaume-Uni et l’Italie, ils sont à l’origine de la moitié des programmes. L’étude 2010 de l’AFII confirme par ailleurs le poids économique croissant des pays émergents. Le nombre de projets émanant des Bric a ainsi augmenté de 52% par rapport à 2009. A elle seule, la Chine a lancé 30 projets, ce qui lui permet de passer devant le Japon (29 projets). Les entreprises déjà présentes en France ont été nombreuses à se lancer dans de nouveaux projets l’an dernier. Les extensions ont ainsi progressé de 69% et ont constitué 40 % des projets.
Grâce à l’attractivité de la France, le pays a été la quatrième destination des investissements directs étrangers dans le monde en 2010, derrière les Etats-Unis, la Chine et Hong Kong d’après la Cnuced, avec 57,4 milliards de dollars investis. Avec 243 projets et 8.415 emplois créés ou sauvegardés, l’Ile-de-France est le premier pôle d’attraction en France, suivie des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Cote d’Azur.
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