Les grands gérants collectifs français ont été plus fortement touchés en 2011

Hors mandats, BNP Paribas a enregistré la plus forte décollecte en Europe (de -21 milliards d’euros), suivi par Amundi (-17 milliards), selon Morningstar
Virginie Deneuville

Si l’année 2011 s’est distinguée comme un piètre millésime pour la gestion collective européenne, les grands établissements financiers français ont été les plus touchés, selon les résultats de l'étude annuelle Morningstar présentée hier soir lors d’une conférence en partenariat avec iShares (BlackRock).

En Europe, hors mandats et fonds dédiés, BNP Paribas a subi la plus forte décollecte (-21 milliards d’euros), suivi par Amundi (-17 milliards). Axa (-8 milliards) et le Crédit Mutuel (-6 milliards) se sont inscrits en septième et dixième position, tandis que Natixis (-5 milliards) et la Société Générale (-4 milliards) ont pris les quatorzième et dix-huitième places (voir tableau).

«Ces acteurs sont généralistes et ont du mal à percer sur certaines catégories, explique Jean-François Bay, directeur général de Morningstar France. Les investisseurs plébiscitent aujourd’hui une approche de spécialiste, flexible et tactique, à l’image de sociétés comme DNCA ou Rothschild sur le diversifié ou Métropole, Oddo ou Lazard sur les actions. Ces sociétés ont plus que bien résisté.»

Plus globalement, «les gérants français ont subi une forte décollecte sur toutes leurs stratégies cœur, que sont les actions, le monétaire et les emprunts d’Etat en zone Euro et les banques ont incité leurs clients à aller vers des produits d’épargne bilantiels», poursuit le dirigeant. A l’inverse, «toutes les stratégies satellites ont profité plus ou moins de cette sortie des investisseurs de la zone euro: la dette américaine ou le high yield plutôt que les emprunts d’Etats euro, les fonds devises plutôt que les fonds monétaires euro».

En Europe, les encours des fonds ouverts ont atteint 4.163 milliards d’euros à fin 2011, traduisant une décollecte de 2,8% et un effet marché négatif de 3%. En France, les encours s’élevaient à 762 milliards, soit une baisse sur un an de l’ordre de 15%, répartie à égalité entre décollecte et effet marché.

En 2011, les gérants ayant enregistré la plus forte collecte sont «reconnus pour leur force dans certaines catégories d’actifs, à l’image de Franklin Templeton (premier du palmarès avec une collecte de 14 milliards) dans les marchés émergents ou Pimco (+9 milliards) dans l’obligataire. Ils ont par ailleurs fortement investi dans leur marque et peuvent plus facilement attirer la collecte dès qu’elle intervient dans leurs classes d’actifs», relève Jean-François Bay.

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