
Les gérants d’actifs français se positionnent à l’international
Les gérants d’actifs français sont volontaires pour s’exporter à en croire le nombre de passeports qu’ils sollicitent pour commercialiser des produits ou gérer des fonds à l’étranger, selon l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’AMF souligne que le désir d’exportation des gérants d’actifs a été soutenu par l’intérêt suscité par la directive AIFM, entrée en vigueur en 2013. A la fin de l’année 2014, 300 sociétés de gestion étaient ainsi agréées au titre de la directive en France.
L’an dernier, 183 passeports ont été délivrés par le régulateur des marchés aux sociétés de gestion pour gérer des fonds d’investissement alternatifs (FIA) ou des OPCVM (Ucits) étrangers. Par ailleurs, 819 passeports ont été accordés l’an passé afin de commercialiser des produits Ucits et FIA hors de France. L’année précédente, marquée par l’entrée en vigueur d’AIFM, les gérants avaient demandé 143 passeports pour les sociétés de gestion et 329 pour la commercialisation de produits. Autre statistique intéressante : pas moins de 18 milliards d’euros de FIA de pays tiers étaient gérés en direct par les gestionnaires français fin 2014. L’AMF se félicite par ailleurs du «taux extrêmement faible» de délocalisation des sociétés de gestion. Ainsi, le régulateur n’a identifié que deux retraits d’agrément pour cette raison en 2014. Alors que, selon les chiffres publiés en juin par l’AFG, le nombre de sociétés de gestion en France est passé à 634 l’année dernière, l’AMF rappelle que ce record est pour beaucoup dû à l’AIFM. Le régulateur souligne aussi que, «demeure le risque d’un marché très fragmenté, tant la part des sociétés de taille modeste est, en nombre d’unités, prépondérante dans le paysage français de la gestion d’actifs».
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