
Les faucons font résonner leur voix au sein du comité de la Fed
Le poids des faucons progresse chez les membres du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC). «Un certain nombre de participants ont été d’avis qu’une évaluation en cours de l’efficacité, des coûts et des risques du programme de rachats d’actifs pourrait amener le comité à diminuer ou à cesser ses rachats avant qu’il ne juge qu’une amélioration substantielle des perspectives pour le marché de l’emploi ait eu lieu». Telle est la phrase extraite des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed publiées hier soir qui a entraîné une hausse du dollar à 1,3276 contre euro, contre 1,3389 mardi soir, et une chute de 1,24% de l’indice S&P 500, à 1.511,95 points. L’indice VIX de volatilité gagnait 19% à 14,68, sa plus forte hausse depuis le mois de novembre 2011.
Une réaction qui semble excessive aux yeux de certains économistes. «Les minutes donnent aux membres votants et non votants un poids identique, alors que la déclaration du FOMC ne reflète que les votants, les minutes ont donc un biais relativement plus restrictif» estime Citigroup. Sans compter qu’à la réunion de décembre, les mêmes faucons de la Fed avaient estiméque le programme pourrait devoir être arrêté «dès la fin de 2013». «Le fait de retirer toute date butoir laissent à penser que les discussions ont été moins vives qu’en décembre» estime Barclays. En cause : la taille du bilan qui a atteint 3.078 milliards de dollars et pourrait dépasser les 4.000 milliards si le programme QE3 est maintenu sur l’ensemble de l’année.
D’autant que concernant l’activité aux Etats-Unis, les minutes révèlent que «les perspectives économiques ont peu changé ou se sont modestement améliorées par rapport à la réunion de décembre». La quasi-totalité des membres s’accordent à anticiper un taux d’inflation qui reste sous les 2% et un taux de chômage restant bien au-dessus de son niveau d’équilibre de long terme, malgré une amélioration des conditions de crédit et de la confiance des sociétés.
Dans ce contexte, la Fed de New-York a annoncé qu’elle conduisait un programme pilote d’un an visant à diversifier son exposition en accentuant ses rachats d’actifs auprès des «primary dealers» qui bénéficient d’une licence pour effectuer des opérations avec la banque centrale et leur permettant de prendre part aux adjudications du Trésor américain. Cinq nouveaux courtiers de petite taille viendront ainsi s’ajouter aux 21 avec qui la Fed traite actuellement.
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Doha - Un couple de Britanniques âgés, détenu en Afghanistan pendant près de huit mois, a été libéré vendredi par les autorités talibanes et a pu retrouver sa famille à son arrivée au Qatar, pays médiateur. L’avion transportant Peter Reynolds, 80 ans, et Barbie Reynolds, 76 ans, a atterri à Doha, après avoir quitté Kaboul plus tôt dans la journée. «Nous avons été très bien traités, nous avons hâte de revoir nos enfants», avait dit Barbie Reynolds depuis le tarmac à Kaboul. Les autorités talibanes ont refusé de donner les raisons pour lesquelles les deux Britanniques ont été arrêtés en février alors qu’ils rentraient chez eux. A Doha, ils ont finalement pu serrer dans leurs bras leurs proches, dont leur fille Sarah Entwistle, qui s’est dite «submergée par la gratitude et le soulagement d’avoir retrouvé» ses parents. Le couple doit passer des examens médicaux, avant de partir pour Londres samedi à bord d’un vol commercial, a indiqué un diplomate qatari. Les quatre enfants du couple ont dans un communiqué affirmé être «éternellement reconnaissants envers les Qataris». Ils ont reconnu que «le chemin vers le rétablissement sera long avant que (leurs) parents retrouvent la santé». Le Premier ministre britannique Keir Starmer a également salué le «rôle essentiel» joué par le Qatar et notamment l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani, dans cette libération. Doha est l’interlocuteur privilégié entre les talibans revenus au pouvoir en Afghanistan en 2021 et la communauté internationale qui ne les reconnaît pas, à l’exception de Moscou. Les deux Britanniques, qui se sont mariés à Kaboul en 1970 et possèdent aussi la nationalité afghane, dirigent depuis de longues années une association qui délivre des programmes d'éducation aux enfants et aux femmes. Les époux avaient également acquis la nationalité afghane et les autorités talibanes ne cessaient de répéter qu’elles les jugeaient au titre de citoyens, sans jamais toutefois annoncer de charges retenues contre le couple. «Citoyens afghans» Passionnée par le pays depuis des décennies et y habitant depuis 18 ans, Barbie Reynolds a assuré vendredi avoir «hâte de revenir en Afghanistan si nous le pouvons». «Nous sommes citoyens afghans», a-t-elle encore dit, alors que les enfants du couple n’ont cessé ces derniers mois d’alerter la presse internationale au sujet de leurs parents, s’inquiétant pour leur vie s’ils restaient encore en détention. C’est aussi via Doha que d’autres étrangers ont récemment quitté des cellules afghanes où ils étaient retenus. Parmi eux, la sino-américaine Faye Hall, arrêtée le 1er février dans la province de Bamiyan, à l’ouest de Kaboul, en compagnie de Peter et Barbie Reynolds, ses amis, et libérée fin mars. Samedi dernier, les autorités talibanes avaient parlé d’autres étrangers retenus dans le pays, notamment au moins un Américain avec l’envoyé spécial américain pour les détenus, Adam Boehler, qui effectuait alors une rare visite à Kaboul. «Adam Boehler, sur la question des citoyens emprisonnés en Afghanistan et aux Etats-Unis, a déclaré que les deux pays allaient échanger leurs prisonniers», avait alors assuré le bureau du vice-Premier ministre taliban, Abdul Ghani Baradar. Londres avait été l’une des rares capitales occidentales à avoir annoncé débloquer plusieurs millions de dollars pour venir en aide à l’Afghanistan, frappé le 31 août par un séisme de magnitude 6, le plus meurtrier de son histoire récente avec plus de 2.200 morts. Le couple a d’abord été emprisonné dans un centre de haute sécurité, avant d'être transféré fin juillet à Kaboul. Des experts de l’ONU ont pu leur rendre visite le 21 juillet et avaient transmis un message vocal du couple à leurs enfants. Callum PATON avec Aysha SAFI à Kaboul © Agence France-Presse -
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