
Les économies émergentes deviennent plus sensibles aux conditions financières mondiales
Les marchés émergents font face à un nouvel écueil. Selon le dernier rapport de stabilité financière du Fonds monétaire international, l’attitude des investisseurs internationaux les met en situation de fragilité. En quête de rendement pour compenser un environnement de taux bas dans les pays avancés, ces investisseurs profitent de l’approfondissement des marchés financiers au sein de ces économies. Une situation dans laquelle les flux de portefeuilles obligataires jouent un rôle important.
«Le comportement grégaire des fonds communs de placement internationaux se poursuit, et lors de crises, les investisseurs ne semblent plus faire autant que par le passé de différenciation parmi les marchés émergents en fonction des fondamentaux macroéconomiques», note l’institution de Washington. Quant aux investisseurs institutionnels, ils sont enclins à se retirer plus fortement et plus durablement face à un choc extrême.
Dans ces conditions, les économies émergentes deviennent de plus en plus sensibles aux conditions financières mondiales. Cet élément peut d’ailleurs jouer dans un sens positif. Dans ses prévisions économiques de printemps, le FMI estime ainsi qu’une hausse inopinée d’un point de pourcentage du PIB américain entraîne un impact positif sur la croissance des marchés émergents à hauteur de 0,3 point de pourcentage.
«L’instabilité durable des flux de portefeuille vers les marchés émergents souligne l’importance des mécanismes d’assurance, estime le FMI. Etant donné que les marchés émergents restent exposés aux hauts et aux bas des marchés de capitaux internationaux, compter sur une assurance via un accès aux lignes de crédit bilatérales et multilatérales ou à des réserves internationales adéquates demeure crucial pour beaucoup d’entre eux».
L’un des moyens de contrer cette instabilité passerait également par le développement d’une base d’investisseurs locaux sur ces marchés émergents, ajoute le FMI. «Une base d’investisseurs domestiques plus large peut empêcher les prix d’aller trop haut ou trop bas en réponse à des ventes ou à des achats par des étrangers qui sont aiguillés par des facteurs externes», relève le Fonds. Un facteur de stabilisation qui nécessite à la fois du temps et des réformes institutionnelles.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse