Les créanciers privés discutent de leur implication dans la résolution de la crise grecque

Banquiers et assureurs européens ont été conviés à prendre part au débat sur les conditions de leur participation au plan d’aide
Antoine Duroyon

De Francfort à Paris, en passant par Rome et Amsterdam, les réunions entre créanciers privés et gouvernements ont essaimé hier à travers la zone euro. Au menu de ces discussions : les modalités de la contribution volontaire de ces créanciers - dont les banques et les compagnies d’assurance - au deuxième plan d’aide à la Grèce. A Paris, un porte-parole de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) a confirmé que son président, Bernard Spitz, s'était rendu hier à Bercy.

Une source citée par Reuters expliquait de son côté que ces consultations visent à «explorer les options prévues dans le communiqué des ministres des Finances de la zone euro du 20 juin sur la Grèce et qui concernaient l’implication du secteur privé, qui se fera sur une base volontaire sous la forme d’un rollover informel et volontaire des obligations grecques arrivant à maturité».

Outre-Rhin, un groupe de travail s’est également réuni à Francfort. Alors que Berlin a abandonné l’idée d’un allongement des maturités et renoncé à une décote forcée, les banques allemandes réclameraient des garanties de l’Etat en échange de leur maintien d’une exposition volontaire à la dette grecque. En Italie, les banques seraient prêtes à suivre des conditions en phase avec l’initiative de Vienne.

«En dehors des banques grecques, ce sont les banques françaises qui ont les expositions les plus importantes», rappelle Bernard de Longevialle, responsable de la notation des banques européennes de S&P. BNP Paribas détient pour 5 milliards d’euros de dette souveraine grecque, tandis que Société Générale et Crédit Agricole en possèdent respectivement pour 2,5 milliards et 600 millions d’euros. «Ce n’est pas de nature à remettre en question leur solvabilité», poursuit-il, en référence à un éventuel défaut. «L’impact direct est gérable et absorbable par leurs profits sans impact sur leurs fonds propres».

Pour minimiser les risques, c’est une solution concertée à laquelle veulent parvenir les partenaires européens. Les discussions vont se poursuivre et une évaluation sera faite le 3 juillet lors d’une réunion extraordinaire de l’Eurogroupe. La question du sauvetage financier de la Grèce ne devrait donc pas être à l’ordre du jour du Conseil européen qui se tient aujourd’hui et demain à Bruxelles.

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