Les CGPI restent prudents sur l’avenir malgré le satisfecit des clients

31% des conseillers indépendants estiment que leur profession va mal, malgré leur bonne image auprès de 85% des clients
Amélie Laurin
Illustration: PHB
Illustration: PHB  - 

A la fin du premier semestre, le moral des conseillers en gestion de patrimoine indépendant (CGPI) a atteint son plus bas niveau depuis le lancement, il y a sept ans, du baromètre TNS Sofres - BNP Paribas Cardif. 31% des CGPI interrogés avant l’été estiment que leur profession se porte mal, contre 27% en 2012 et seulement 3% en 2007. Un sentiment sans doute alimenté par la baisse des affaires nouvelles, dans un contexte de marché toujours difficile.

La collecte brute par cabinet (hors rachats) a baissé de 300.000 euros en 2012, pour atteindre un point bas de 2,5 millions d’euros en moyenne. La moitié des cabinets ont même attiré moins de 800.000 euros d’épargne, contre 1 million d’euros minimum les années précédentes.

En parallèle, «depuis six ans le nombre de cabinets n’a cessé d’augmenter, affirme Hervé Cazade, responsable de la distribution et du développement commercial France de BNP Paribas Cardif. Ils étaient 2.000 en 2007 et 2.800 en 2012». Les regroupements de cabinets n’ont donc pas freiné l’esprit d’entreprendre de certains jeunes diplômés ou anciens cadres bancaires.

En outre, 51% des 442 conseillers interrogés anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires cette année, contre seulement 37% en 2012. «Après la nette dégradation observée mi-2012, la situation des cabinets s’est stabilisée, voire améliorée», écrit TNS Sofres. Et six professionnels sur dix continuent à pronostiquer des développements importants pour les cinq ans à venir. A court terme, ils sont trois fois plus nombreux que l’an dernier à noter un regain d’intérêt pour les assurances vie en unités de compte, qui assurent une bonne partie de leur fonds de commerce.

Autre signe encourageant, leurs clients leur font très majoritairement confiance. Pour la première fois, le baromètre a sondé 817 épargnants, disposant d’un patrimoine financier de plus de 75.000 euros. Parmi la minorité déjà cliente des CGPI (117 personnes), 85% ont une assez bonne ou très bonne image de ces intermédiaires et 62% considèrent qu’ils ne sont ni plus chers ni moins chers que les banques.

Problème, 52% des prospects n’en ont jamais entendu parler. Une majorité pense également que leurs frais ou honoraires sont excessifs. «La profession est encore peu organisée et a des difficultés à se faire connaître», estime Hervé Cazade. La faute au «i» de CGPI.

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