
L'économie japonaise reste engluée en pleine récession
Le Japon s’enlise dans la récession. Le PIB de l’Archipel s’est finalement contracté de 0,5% entre avril et juin contre une première estimation de -0,3%. En rythme annualisé, la révision est encore plus sévère avec un recul de 2,1% (contre -1,3%). Seuls les investissements publics, en hausse de 4,3%, ont soutenu l’économie. La chute surprise de 0,9% des investissements des entreprises et de 4,9% des exportations a maintenu le PIB en décroissance pour le troisième trimestre consécutif. La demande intérieure n’a progressé que de 0,2%.
Les entreprises ont dû reporter leurs investissements, notamment dans les secteurs exportateurs clés de l’automobile et de l'électronique, filières touchées par la catastrophe de mars. «Compte tenu des risques pesant sur l’économie mondiale et des fluctuation sur le marché des changes et des actions, l’environnement entourant l’économie japonaise est de plus en plus sombre» reconnaît le ministre des Finances, Motohisa Furukawa. Pékin a informé le G7 de ses intentions d’intervenir sur le marché des changes pour enrayer la spéculation sur le yen. Les exportations nettes ont retiré 0,8 point à la croissance trimestrielle.
Les commandes sous-jacentes de machines ont chuté de 8,2% en juillet et le climat des affaires s’est dégradé à 47,3 en août, après 52,6 en juillet. BNP Paribas prévoit une contraction du PIB de 0,6% cette année et un rebond modeste de 1,3% en 2012.
Un troisième effort de 13.000 milliards sur cinq ans (après 6.000 milliards depuis le tsunami) est envisagé et financé par une hausse des impôts de 10.000 milliards et une baisse des dépenses de 3.000 milliards. Un programme de privatisations est en marche, comprenant Japan Post et Japan Tobacco. Si le gouvernement détient 22.000 milliards de participations, la loi ne lui permet d’en céder que 1.400 milliards.
Le FMI a alerté vendredi que le doublement de la TVA à 10% prévu à horizon 2015 ne sera pas suffisant. «Le temps des réformes se consume… En continuant sur ce rythme, sans ajustement budgétaire significatif, la dette dépassera les actifs financiers détenus par les ménages d’ici environ dix ans». Pour le moment, le service de la dette ne pose pas de problème, le taux 10 ans restant proche des 1%. «Mais si les taux venaient à augmenter sous des circonstances exceptionnelles, le niveau de la dette serait insoutenable» indique BNP Paribas. On n’en est pas encore là.
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L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, pour ses liens avec Jeffrey Epstein
Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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