
Le poids des non-résidents dans la dette française diminue
Ce n’est plus un accident mais une tendance. La part des emprunts d’Etat français aux mains des investisseurs non résidents, qui avait atteint un sommet il y a un an, a entamé depuis un reflux régulier. A fin mars, les non-résidents ne détenaient plus «que» 65,2% de la dette négociable française, contre 71,4 % en juin 2010, selon le dernier bulletin mensuel de l’Agence France Trésor (AFT). Pour les seules OAT, la proportion est passée de 61% à 54% en six mois.
Ce reflux serait d’abord dû à la montée en puissance des investisseurs français. Pour des raisons réglementaires, ajoutées à la volatilité sur la dette des pays périphériques de la zone euro, certains résidents se sont recentrés sur la France. La hausse des taux a aussi rendu le papier domestique plus intéressant pour des gestions françaises qui avaient préféré jusqu’à la mi-2010 acheter des titres souverains mieux rémunérés. En un an, le rendement de l’OAT 10 ans s’est tendu de 38 points de base, à 3,37%, et a même touché 3,80% début avril. En 2011, le coût moyen d’émission de la dette supérieure à un an (hors indexées) atteint 2,99%, contre 2,53% pour l’ensemble de 2010.
Les crises grecques ou portugaises ont montré qu’une dette détenue en majorité hors du pays pouvait être source de fragilité. Mais à l’AFT, on se défend d’avoir mis en place une stratégie délibérée de rééquilibrage en faveur des résidents.
Dans tous les cas, le programme de financement à moyen long terme est bien avancé: à fin juin, l’AFT avait émis 128,1 milliards d’euros sur les 184 milliards prévus (soit 70%). Sans compter les émissions d’OAT (entre 7 et 8,5 milliards d’euros) et de BTAN prévues respectivement jeudi et le 21 juillet. Elle a donc annulé l’adjudication prévue en août. L’an dernier, le taux de réalisation à fin juin était de 67%.
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