
Le « Panel Crédits » croit au retour en grâce de la classe d’actifs
Les marchés de crédit ont connu un mois de juin mouvementé. Dans l’attente du vote du nouveau plan d’austérité en Grèce, les spreads se sont fortement écartés. L’iTraxx Crossover qui suit l'évolution du coût de la protection contre le risque de défaut des émetteurs les plus risqués a grimpé de 62 points de base (pb) sur les trois premières semaines de juin pour atteindre 434 pb. Après le vote grec, l’indice s’est rapidement détendu, à 388 pb vendredi dernier. La tempête a aussi touché la dette financière, les agences de notation ayant averti de l’impact d’une restructuration sur les banques européennes. L’indice iBoxx sur les obligations bancaires s’est écarté jusqu'à 23 pb le mois dernier avant de retomber légèrement.
Après cette période tourmentée, le Panel Agefi Crédit croit à un rebond du marché. 62% d’entre eux tablent sur une évolution positive des spreads ce mois-ci contre 40% début juin. Axa IM, BNP Paribas AM, CPR AM, Pioneer Investments, Schroders et Swiss Life AM ont ainsi relevé leur perspective de neutre à positive. Pour CCR AM, l’horizon du crédit s'éclaircit aussi. Le gestionnaire est passé de négatif à neutre. Quelques panélistes sont en revanche devenus plus prudents. Nordea est passé de postif à neutre. CM-CIC AM et La Banque Postale AM rejoignent quant à eux Dexia AM dans le camp de ceux qui tablent sur une évolution négative des indices en juillet.
Les incertitudes sur la Grèce ont légèrement altéré l’appétit des investisseurs pour la classe d’actifs, qui reste cependant attractive compte tenu des rendements qu’elle propose dans un contexte de taux bas. Près de 48% du panel surpondère le crédit début juillet, contre 60 % le mois dernier. BNP Paribas AM en fait partie alors qu’il était neutre en juin. La part des panélistes neutres sur le crédit est passée de 30 à 38 %. Amundi, La Banque Postale AM et Nordea font à présent partie de cette catégorie alors qu’ils étaient à surpondérer le mois dernier. Enfin, CM-CIC AM est entré dans la catégorie des panélistes à sous-pondérer. Signe de prudence, la part de cash dans les portefeuilles de crédit a nettement progressé, passant de 3,40 à 3,93 % en juillet, un niveau inégalé depuis février dernier.
Le retour de l’aversion pour le risque a donné un coup d’arrêt aux émissions obligataires : dans le secteur non financier, 4,7 milliards d’euros en juin contre 17,5 milliards en mai d’après Crédit Agricole CIB. Après trois semaines très calmes, le marché semble s'être rouvert en fin de semaine dernière avec les émissions d’Imperial Tobacco pour 850 millions d’euros et de Total Infrastructures Gaz France pour 500 millions d’euros. Mai le marché primaire du high yield s’est complètement fermé. Le marché primaire des financières s’est lui aussi fortement contracté.
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