
Le nouveau gouvernement divise Bercy en deux ministères
La composition du nouveau gouvernement annoncée hier a réservé une surprise. Après la nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement, considérée par SG CIB comme la volonté de François Hollande «de poursuivre une politique de l’offre», Bercy sera coupé en deux portefeuilles distincts.
C’est Michel Sapin, fidèle du président, qui a hérité du ministère des Finances et des Comptes publics. Il devra néanmoins partager une partie des dossiers dont Pierre Moscovici avait auparavant l’entière responsabilité, avec Arnaud Montebourg, considéré par Deutsche Bank comme «plus dirigiste et moins pro-européen», et qui s’est vu confier le ministère de l’Economie, du Redressement productif (dont il était déjà en charge) et du Numérique. Selon une source officielle, la répartition des attributions des compétences «est toujours en cours de négociations».
Le rattachement de la direction du Trésor sera notamment suivi comme un symbole de l’équilibre des pouvoirs entre les deux ministères. Et notamment le financement de l'économie, qui recouvre les banques, l'épargne et les assureurs. Le commerce extérieur devrait quant à lui désormais être rattaché au ministère des Affaires étrangères, chez Laurent Fabius, et confié à Fleur Pellerin. Un enjeu pour un pays dont le déficit a atteint 61 milliards d’euros en 2013. Si l’Agence des participations de l’Etat devrait rester sous la responsabilité d’Arnaud Montebourg, le rattachement de la direction de l’Insee, du budget, des finances publiques et de l’inspection générale des finances reste à déterminer.
Michel Sapin aura la tache de représenter la France auprès de ses partenaires européens sur les questions budgétaires. Or, Deutsche Bank estime que la composition du gouvernement «entretient les ambiguïtés» sur la volonté réelle de Paris de ramener son déficit public à 3% du PIB en 2015.
A cet égard, la trajectoire pluriannuelle de finances publiques qui sera remise à la Commission européenne le 15 avril «devrait constituer un point d’étape important, permettant à la fois de réaffirmer les priorités et la stratégie poursuivie par le gouvernement et de documenter, au moins pour partie, l’effort en dépenses qui devra être consenti», selon Natixis qui estime cet effort à 85 milliards d’euros sur trois ans. Le rendement de l’OAT à 10 ans progressait de 4 pb hier, à l’instar du Bund allemand, à 2,14%.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse