
Le mécanisme britannique de soutien à l'économie est toujours plébiscité
Les banques britanniques continuent d’utiliser le mécanisme de soutien au financement de l’économie mis en place par la Banque d’Angleterre (BoE), en juillet 2012. En dépit de ce frein aux émissions de RMBS, la titrisation peut rester attractive pour certains établissements qui peinent à prêter aux entreprises et aux ménages, comme Santander.
Entre avril et juin dernier, 18 groupes ont eu recours au «Funding for Lending Scheme» (FLS), selon les statistiques de la BoE. En net, les établissements ont retiré 1,1 milliard de livres de financement auprès de cette dernière au dernier trimestre, contre 2,6 milliards au trimestre précédent. Si l’évolution nette des crédits accordés par les établissements du FLS est négative depuis juillet 2012, elle était dans le vert au deuxième trimestre dernier à 1,6 milliard de livres.
Le FLS doit encourager les banques à financer l’économie réelle en leur offrant des conditions de financement d’autant plus avantageuses (de 0,25% à 1,5%) auprès de la banque centrale que leur volume de prêts est important. En avril dernier, la BoE a décidé d’autoriser les banques à lui emprunter des billets de trésorerie en échange de collatéral jusqu’au début de 2015 et a prévu des mesures pour faciliter plus particulièrement les prêts aux PME.
Les analystes qui déploraient déjà que le FLS rende les émissions de titrisations - et surtout de RMBS - peu attractives pour les banques ont vu cette extension du programme comme un nouveau coup porté au marché primaire de la titrisation. Cependant, le peu d'émissions de RMBS britanniques depuis la mise en place du dispositif favorise le resserrement des spreads sur le marché secondaire.
Au deuxième trimestre, Barclays, Lloyds et Nationwide Building Society figurent en tête des établissements qui ont largement recours au FLS. Ils ont retiré respectivement 6 milliards, 3 milliards et 2,5 milliards de livres auprès de la BoE depuis juillet 2012. En revanche, Santander a remboursé 900 millions au trimestre dernier et n’a plus qu’un emprunt de 100 millions à la BoE. Comme la banque n’a pas augmenté ses prêts à l’économie depuis un an, bien au contraire, le financement de la banque centrale ne peut lui être accordé qu’au prix fort. «Dans un tel contexte, d’autres sources de financement deviennent avantageuses pour la banque; la titrisation serait une des façons d’obtenir du financement à prix moindre», note Henri de Mont-Serrat, de la recherche crédit de Natixis.
{"title":"","image":"80156»,"legend":"titrisations»,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
Eurex lance son contrat à terme sur la dette de l’Union européenne
Ce contrat «future» sur la dette UE a coté pour la première fois mercredi 10 septembre, neuf mois après celui lancé par ICE. Il ambitionne de devenir la référence. Pour l’UE, il s’agit d’une étape supplémentaire dans la constitution d’un marché de la dette. -
Les regtechs aident les banques à se moderniser
La deuxième édition du Regtech Day a montré comment les start-up innovantes contribuent à insuffler du mouvement parmi les fonctions de contrôle interne et de conformité des grands établissements. -
Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
La plus petite des trois grandes agences de notation de crédit ouvre, ce vendredi, la séquence automnale des révisions du profil de risque de la France. -
La prise de décision reste un défi pour les conseils d’administration
Afin de les aider à effectuer les meilleurs choix pour l’entreprise, l’Institut français des administrateurs (IFA) vient de dévoiler son dernier guide «Le Conseil d’administration face à l’exercice de la décision» -
Ursula von der Leyen promet un «sommet européen» sur le logement
Dans son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne a fait trois propositions pour lutter contre la crise secoue le Vieux continent. Au-delà d’un sommet, elle a annoncé un plan pour des logements abordables et une «initiative juridique» concernant les locations touristiques. -
Samsung Life devient actionnaire du gérant de dette privée Hayfin
L’assureur coréen se fait une place minoritaire au capital de la société de gestion européenne auprès d’autres actionnaires stratégiques. Il devient coutumier de ce type d’opération mêlant GP-stake et engagement en tant que LP auprès de gérants de non-coté.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- BlackRock perd un mandat de 14,3 milliards d’euros du néerlandais PFZW
- M&G renoue avec la collecte nette au premier semestre 2025
- Comgest renouvelle son équipe de gestion actions européennes
Contenu de nos partenaires
-
Cuba : une nouvelle panne d'électricité géante pour la cinquième fois en un an
La Havane - Une nouvelle panne générale d'électricité touche Cuba mercredi, la cinquième en moins d’un an sur l'île, qui fragilise l’activité économique du pays et met à rude épreuve la vie quotidienne des habitants. «Il y a eu une déconnexion totale du système électrique qui pourrait être liée à une panne inattendue» de la centrale électrique Antonio Guiteras, située au centre de l'île, a indiqué le ministère de l'Énergie et des Mines sur son compte X. Les autorités ont précisé par la suite que la panne, qui s’est produite aux alentours de 09H15 locales (13H15 GMT), était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale électrique, la plus importante du pays, ce qui a provoqué son arrêt et l’effondrement de l’ensemble du réseau. Le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, a assuré sur X que le pays avait «une stratégie bien définie» pour rétablir l'électricité «dans les plus brefs délais». Depuis octobre 2024, l'île communiste de 9,7 millions d’habitants a déjà subi quatre pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Dans les rues de la capitale, de rares feux de signalisation fonctionnent, récemment équipés de panneaux solaires, tandis que de nombreuses personnes ont regagné leur domicile pour tenter de se préparer à l'éventualité d’une panne prolongée. «A nouveau, une journée de perdue ! Agonie et tristesse et pour certains désespoir», déplore auprès de l’AFP Alina Gutiérrez, 62 ans, qui a appris la nouvelle de la panne alors qu’elle faisait des achats sur un marché de fruits et légumes dans un quartier central de La Havane. Elle se hâte maintenant de rentrer chez elle, pour «prendre toute l’eau possible» de réserve et «attendre pour voir combien de temps cela va durer», alors que de nombreux immeubles dans la capitale sont alimentés en eau grâce à des pompes électriques. Dimanche, cinq des quinze provinces de l'île avaient déjà été plongées plusieurs heures dans l’obscurité en raison d’une panne sur une ligne du réseau électrique. «Dépense importante» Outre les grands hôtels et certains hôpitaux, dotés de groupes électrogènes, de plus en plus de familles et de propriétaires de petits commerces privés ont acquis de petits générateurs électriques pour pallier les pannes et délestages toujours plus fréquents. Mercredi, dans les quartiers les plus aisés de La Havane, le ronronnement de générateurs est continu, mais les coupures fragilisent notamment les petits commerces privés, qui ont fleuri depuis leur autorisation en 2021. «Cela nous affecte beaucoup», explique à l’AFP Odette Leon, 34 ans, propriétaire d’une pâtisserie dans l’ouest de la capitale. «Nous avons un générateur, mais cela entraîne une dépense plus importante parce qu’il faut du carburant, qui en ce moment n’est pas très facile à trouver», explique-t-elle, en demandant à ses employés d’annuler les commandes jusqu'à nouvel ordre. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. Deux centrales flottantes louées à une entreprise turque et des générateurs, qui complètent le réseau énergétique, sont alimentés par des combustibles que Cuba importe difficilement. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant l'été, alors que la consommation atteint des pics en raison des températures élevées, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Outre les coupures d'électricité, les habitants souffrent de pénuries en tous genres et d’une forte inflation. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. Jordane BERTRAND © Agence France-Presse -
Au nom de la rose
Entre le PS et Macron, la guerre des nerfs
Le chef de l'Etat est en première ligne pour tenter d'obtenir un accord de non-censure avec les socialistes. Sébastien Lecornu sera à la manoeuvre, mais c'est le bien lui qui décidera ce qu'il consent à lâcher -
Tour de chauffe
« Bloquons tout » cible Macron, les syndicats en embuscade
Après la mobilisation de mercredi, les organisations syndicales font monter la pression sur Sébastien Lecornu pour leur journée d'action du 18 septembre