
Le marché de bureaux francilien relève la tête
L’immobilier de bureau francilien signe un début d’année prometteur, après une année 2013 difficile. Sur les douze mois achevés fin mars, le volume des transactions de bureaux sur l’ensemble de l’Ile-de-France a progressé de 4,2% pour atteindre environ 1,96 million de m2 par rapport à fin décembre, selon les données fournies par BNP Paribas Real Estate. Un niveau tendanciel qui se rapproche ainsi du seuil des 2 millions de m2. «Dans un contexte macroéconomique qui s’améliore peu à peu, on peut légitimement penser que le point bas a été atteint au deuxième semestre 2013 et que le marché se dirige dorénavant vers une amélioration», estime JLL.
Au premier trimestre, la demande placée affiche ainsi un rebond de près de 19% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2013. Ce sont surtout les transactions de surfaces supérieures à 5.000 m2 qui expliquent cette tendance avec un rebond de 62% sur un an. En revanche, «les volumes commercialisés en moyennes surfaces (entre 1.000 et 5.000 m2) enregistrent une faiblesse au cours de ce premier trimestre (- 15%), le niveau des transactions en petites surfaces (inférieues à 1.000 m2) reste bien orienté (+ 8%)», précise BNP Paribas Real Estate.
Ce sont Paris Quartier central des affaires (QCA), avec cinq transactions de plus de 5.000 m2, dont la location par Covea de plus de 20.000 m2 dans le 9e arrondissement, ainsi que les première et deuxième couronnes qui ont tiré les transactions, avec des hausses respectives de 17%, 24% et 10% sur douze mois glissants par rapport à fin décembre. A contrario, les volumes ont chuté de 20% à La Défense. Paris Hors QCA et le Croissant Ouest affichent des replis de 4% et 3%.
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Strasbourg - Le Rassemblement national ne veut pas censurer immédiatement le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, mais attend une «rupture» avec la politique menée jusqu’ici, a expliqué son président Jordan Bardella mercredi à Strasbourg. Le parti d’extrême droite ne compte pas censurer «a priori» mais d’abord «écouter le discours de politique générale» de M. Lecornu, a déclaré M. Bardella lors d’un point presse en marge d’une session plénière du Parlement européen. «Soit il y a rupture, soit il y aura censure», a-t-il résumé. Le Rassemblement national réclame notamment un durcissement de la politique migratoire et s’oppose à toute hausse de la fiscalité pour la «France qui travaille», a-t-il souligné. Jordan Bardella a aussi réclamé que parmi les premières mesures de Sébastien Lecornu soit actée l’opposition de la France au traité de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur. Après la chute de François Bayrou lundi lors d’un vote de confiance des députés, puis son remplacement à Matignon au bout de 24 heures par M. Lecornu, le chef du RN n’a toutefois «aucune illusion» et juge le bail du nouveau chef du gouvernement «très précaire». © Agence France-Presse -
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