
Le hedge fund RAB Capital fait ses adieux à la Bourse de Londres
Grandeur et décadence. Le temps de la splendeur, celle d’avant la crise, semble bien loin pour le hedge fund londonien RAB Capital, qui a fait part vendredi de son projet de renoncer à la cotation sur l’Alternative Investment Market de la Bourse de Londres, qu’il avait rejoint en mars 2004.
Le 11 mai, RAB Capital avait tiré la sonnette d’alarme en indiquant entamer une revue stratégique, sur fond de retraits massifs de ses clients et de départs de gérants rendant les perspectives de rentabilité bien incertaines (l’exercice 2010 déjà s’est soldé par une perte nette de 19,4 millions de livres). A l’issue d’une période de trois ans d’interdiction des rachats, la société avait en effet reçu en avril des demandes correspondant à 79% des actifs de son principal fonds, le bien nommé «Special Situations». La société estime désormais que le montant total des actifs sous gestion pourrait avoir fondu de 1,1 milliard à 200 millions de dollars entre fin 2010 et le 1er octobre prochain.
La société choisit donc aujourd’hui, sous réserve de l’approbation des actionnaires, un retrait de la cote, dans un souci de réductions des coûts administratifs et réglementaires et afin de s’alléger du «fardeau» des exigences de transparence attachées à la cotation. RAB Capital offre à ses détenteurs le choix de recevoir 10 pence par titre ou des actions d’une nouvelle entité non cotée. L’offre en numéraire correspond à une prime de 23% sur le cours de jeudi dernier (8,1 pence) et au cours du titre avant l’annonce du mois dernier. Historiquement, le cours a culminé à l’été 2007 à 125 pence. Les dirigeants de RAB Capital s'étant engagés à souscrire partiellement à l’échange de titres, la société s’attend à devoir verser en numéraire un maximum de 27 millions de livres correspondant au rachat de 57,3% du capital. Les deux actionnaires externes de référence, Santino Global Assets (11,0%) et Sofina (10,5%), ont opté pour le paiement en numéraire de leurs titres.
L’ambition pour les dirigeants restant à bord est à court terme de «stabiliser» la situation de la nouvelle entité à créer, dont le succès est «impossible à prédire». Pour l’heure, la société est en négociations pour la cession de deux fonds et s’attend à une prochaine «baisse significative» du nombre de salariés.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse