Le Congrès se mobilise pour sortir de l’ornière l’économie américaine

Cette initiative intervient alors que le Livre beige de la Réserve Fédérale signale un ralentissement persistant de la croissance
Yves-Marc Le Reour

Un plan de relance de l'économie américaine est sur les rails au Congrès après l’accord annoncé mercredi entre les leaders démocrate et républicain à la Chambre des représentants. Signe que les élus ont sérieusement l’intention de travailler ensemble, les leaders républicains ne réclament plus que le plan comprenne de nouvelles baisses d’impôts après celles décidées par George Bush en 2001 et 2003 et qui prendront fin en 2010. Les élus du Congrès ont évoqué un plan de 100 à 125 milliards de dollars qui pourrait inclure des exemptions fiscales de 250 à 600 dollars par foyer afin de stimuler la consommation. George Bush a déclaré qu’il prendrait une décision sur un programme de relance d’ici son discours sur l'état de l’Union, le 28 janvier.

Le sénateur démocrate de New York Charles Schumer a précisé que son parti présenterait son propre plan avant cette date. «Des exemptions fiscales ciblées pour les classes moyennes et certains programmes d’assurance-chômage rapidement injectables dans l'économie semblent être au centre d’un consensus croissant», a affirmé ce dernier, ajoutant que le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke rencontré lundi s'était prononcé pour l’adoption rapide d’un plan de stimulation de l'économie par le biais fiscal. L’Administration républicaine a parallèlement annoncé mercredi la création d’un fonds d’urgence de 450 millions de dollars destiné à aider les familles défavorisées à payer leurs factures de chauffage cet hiver.

Ces initiatives convergentes interviennent alors que le dernier rapport mensuel sur l’économie publié par la Fed («Livre beige») témoigne d’un ralentissement de la croissance au cours des six dernières semaines de l’année 2007, en raison notamment d’une faiblesse généralisée dans le secteur de l’immobilier. «Les données émanant des 12 districts fédéraux laissent penser que l’activité économique a légèrement augmenté au cours de la période de l’enquête, de la mi-novembre jusqu'à la fin décembre, mais à un rythme inférieur à celui observé lors de la précédente enquête. La plupart des résultats portant sur l’activité de détail indiquent un volume de dépenses terne durant les vacances et montre également de nouveaux éléments de faiblesse en ce qui concerne les ventes d’automobiles» précise la banque centrale, qui note cependant une meilleure orientation des dépenses liées au tourisme.

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