«La très forte décote des marchés émergents constitue une opportunité d’achat»

Nathalie Benatia, stratégiste senior de BNPP AM
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Comment expliquer la montée de la nervosité depuis la mi-août ?

- Nathalie Benatia: Les interrogations sur le devenir des achats de titres par la Fed (QE) sont à l’origine des variations des actifs financiers depuis mai. L’été a été clément mais jusqu’à un certain point seulement : les anticipations d’un arrêt du QE se sont accompagnées de fortes tensions sur les taux longs dans les pays développés et de violentes dépréciations de certaines devises émergentes. Les risques géopolitiques liés à la situation en Syrie ont également pesé mais c’est bien la Fed qui est au premier rang. Quelle que soit sa décision sur les achats de titres lors de la réunion du FOMC en septembre (diminution ou maintien du montant mensuel de 85 milliards de dollars), Ben Bernanke devra convaincre les investisseurs qu’il ne s’agit pas d’un resserrement de la politique monétaire.

- Est-ce le moment d’arbitrer massivement entre actions et obligations ?

- Nous ne le pensons pas. Pour les prochains mois, des arbitrages au sein de chaque grande classe d’actifs, plutôt que des positions tranchées entre actions et obligations, doivent être privilégiées. La très forte décote des marchés émergents constitue une opportunité d’achat au moment où le trou d’air conjoncturel est terminé et que la Chine s’emploie à rééquilibrer sa croissance. Des considérations de valorisations relatives expliquent de même notre intérêt pour les actions européennes au détriment des titres américains. L’amélioration de la dynamique économique dans la zone euro et des profits des entreprises devrait par ailleurs soutenir ces indices.

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