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Le CAC 40 en hausse avant un important appel entre Donald Trump et Xi Jinping
Paris - La Bourse de Paris progresse vendredi, avant de se focaliser sur un entretien téléphonique prévu entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, à la tête des deux premières puissances économiques du monde. L’indice vedette CAC 40 grimpait de 0,67% vers 10h00, en hausse de 52,90 points à 7.907,51 points. Jeudi, la Bourse a terminé en hausse de 0,87%, à 7.854,61 points. «L’attention se concentrera sur l’appel entre Donald Trump et Xi Jinping», à 13H00 GMT, «susceptible d’influencer fortement le climat de marché», soulignent les économistes de Deutsche Bank. «Les discussions devraient porter notamment sur TikTok et sur la possibilité d’un apaisement plus durable dans les tensions commerciales. Pour l’heure, les droits de douane restent inférieurs à leur pic observé début avril, mais la situation repose sur une extension provisoire de 90 jours, qui court jusqu’en novembre», ont-ils poursuivi. Il s’agit du second entretien téléphonique entre les deux hommes depuis l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, et du troisième depuis le début de l’année, en comptant un appel en date du 17 janvier. «Une prolongation de la trêve commerciale est possible» entre les deux premières puissances économiques du monde, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, «mais la durée des négociations laisse à la Chine le temps de réduire sa dépendance technologique aux États-Unis». Par exemple, «Pékin a ordonné à Alibaba, ByteDance et d’autres géants technologiques de cesser leurs achats d’une puce conçue spécialement pour le marché chinois par Nvidia», souligne John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. «Mais les grands acteurs chinois, comme Alibaba et Baidu, peinent encore à développer des alternatives locales capables de rivaliser en efficacité énergétique et en compatibilité logicielle» avec les géants américains, à commencer par Nvidia. Par ailleurs, cet appel suit de peu une démonstration de force diplomatique de Xi Jinping, qui a organisé début septembre en Chine un grand sommet avec, entre autres, les dirigeants russe et indien. Piqué au vif par la complicité affichée par le président chinois et Vladimir Poutine ainsi que par le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, pendant un grand défilé militaire à Pékin, Donald Trump avait alors accusé Xi Jinping de «conspirer» contre les Etats-Unis avec ses invités. «En résumé, la semaine s’achève sur une guerre des puces qui s’intensifie (...) et des risques politiques et géopolitiques persistants», conclut Ipek Ozkardeskaya. BNP Paribas salué Vers 09H50, BNP Paribas gagnait 1,47% à 79,54 euros. Société Générale prenait 1,32% à 58,16 euros et Crédit Agricole 0,95% à 16,46 euros. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
Sébastien Lecornu cherche à séduire les socialistes avant de former son équipe gouvernementale
Paris - Après le test de la rue, retour à la case «politique": au lendemain d’une journée de mobilisation sociale, le Premier ministre Sébastien Lecornu poursuit sa quête d’une stabilité au Parlement et d’un gouvernement susceptible d’incarner une «rupture». Sans se presser. Près de deux semaines après sa nomination, le 8 septembre, la composition de son gouvernement se fait toujours attendre et ne devrait pas intervenir avant «fin septembre, début octobre», selon plusieurs sources dans le camp présidentiel. A quand un gouvernement Lecornu ? «C’est peu probable» avant qu’Emmanuel Macron ne s’envole lundi pour l’Assemblée générale des Nations-unies à New York, «plutôt après» son retour jeudi, précise un proche du chef de l’Etat. «Ils sont quand même encore loin de faire la liste, ils sont encore sur le quoi», insiste-t-il, c’est-à-dire sur le contenu de la feuille de route du prochain gouvernement, plus que sur sa composition. Pour l’heure, les ministres démissionnaires du gouvernement de François Bayrou sont toujours en place en mode «gestion des affaires courantes». Et le nouveau locataire de Matignon passe surtout beaucoup de temps à tenter de résoudre l'équation d’une majorité introuvable et d'échapper à la censure dès le prochain écueil, le vote du budget 2026 à l’automne. «Le focus, c’est sur comment on arrive à avoir un quart de discussion avec le PS», considéré comme seule force d’appoint possible pour une non-censure, relève un cadre du camp présidentiel. «L’idéal c’est de former après avoir topé avec les socialistes mais il faudra quand même un gouvernement même si c’est pas encore topé», dit-il. Selon plusieurs sources, le changement de gouvernement pourrait «intervenir jeudi soir ou vendredi prochain», au retour de New York. Mais d’autres pointent l’intérêt d’attendre l'élection du Bureau de l’Assemblée nationale (sa principale instance exécutive), le 2 octobre. En effet, si des parlementaires entrent au gouvernement, ils ne seront pas immédiatement remplacés et leurs voix manqueront à l’appel. Quels ministres à quels postes ? Quelques poids-lourds du gouvernement sortant, Gérard Darmanin (Justice), Bruno Retailleau, le chef des Républicains (LR) à l’Intérieur, ou encore Catherine Vautrin (Travail et Santé) semblent assurés de rester, pas forcément au même poste. Le portefeuille des Armées, détenu depuis 2022 par Sébastien Lecornu, pourrait échoir à Catherine Vautrin ou au député et ex-ministre délégué aux Anciens combattants Jean-Louis Thiériot, issu lui aussi de LR, selon plusieurs sources. L’ex-Premier ministre Manuel Valls, à la manoeuvre sur le statut de la Nouvelle-Calédonie, pourrait rester aux Outre-mer. Le sort d’Elisaeth Borne paraît plus incertain à l’Education nationale, certains pointant des pistes de sortie comme la Cour des comptes, que son président Pierre Moscovici s’apprête à quitter. Même interrogation pour la ministre sortante de la Culture, Rachida Dati, à ce poste depuis janvier 2024 avec la bénédiction d’Emmanuel Macron, par ailleurs en campagne pour la Mairie de Paris et en attente d’un procès pour corruption et trafic d’influence. Idem pour le ministre de l’Economie Eric Lombard dont le nom est trop associé au plan d'économies budgétaires sur lequel François Bayrou a trébuché. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin et le vice-président de l’Assemblée et ex-ministre de l’Industrie Roland Lescure sont cités comme possibles successeurs. Pour quel pacte avec les socialistes ? Les socialistes, qui excluent d’entrer dans un gouvernement Lecornu, vont mettre la barre très haut pour un pacte de non-censure. «Il faut que ça leur fasse très mal ", lance un cadre socialiste. Ils ont mis sur la table un contre-budget. Ils proposent de diviser par deux l’effort budgétaire de 44 milliards d’euros initialement avancé par François Bayrou. Mais «Lecornu dit qu’en dessous de 37-38 milliards on est mal», résume un cadre de la macronie. Autre sujet inflammable, la taxe Zucman - 2% chaque année sur les fortunes de plus de 100 millions d’euros - devenue un étendard de la gauche mais qui reste très décriée à droite et chez les macronistes. S’il s’est dit prêt à travailler sur des «questions de justice fiscale», le Premier ministre a appelé à faire «attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois et de la croissance en France». La gauche, qui voudrait que le recours à l’article 49.3 de la Constitution soit écarté, réclame aussi a minima la suspension de la réforme des retraites de 2023. Valérie LEROUX, Anne RENAUT, Francesco FONTEMAGGI © Agence France-Presse -
Reconnaissance de la Palestine: Emmanuel Macron va amorcer un tournant historique
Paris - Un cheminement tâtonnant, jusqu'à devenir «irréversible». Pour Emmanuel Macron, la reconnaissance de la Palestine, dont il espère faire un legs diplomatique majeur, a fini par s’imposer, lui permettant au passage de se montrer plus au diapason avec la politique arabe traditionnelle de la France. Lundi à New York, lorsqu’il montera à la tribune des Nations unies, ce sera le grand moment du président français. Avec son discours, la France devrait être le premier pays du G7 et le premier membre permanent occidental du Conseil de sécurité à reconnaître l’Etat palestinien - le Royaume-Uni devant faire de même. Un «chemin irréversible vers la paix», veut-il croire, même si les obstacles semblent entraver pour l’instant toute concrétisation véritable. «Ce sera sûrement un des legs diplomatiques de sa présidence», dit un de ses proches, qui y voit un geste «dans la grande tradition de l’universalisme français». Pour l’ex-ambassadeur Michel Duclos, expert à l’Institut Montaigne, «cela peut devenir un succès de la France», dans la lignée du «non» français à l’intervention américaine en Irak en 2003. Empêtré depuis l'été 2024 dans une crise politique inédite, le président a perdu des marges de manoeuvre sur la scène nationale, alors même qu’il voulait consacrer son second mandat à peaufiner son «héritage». Il s’est alors replié sur la politique étrangère. En première ligne sur l’Ukraine, son action dépend toutefois en partie des décisions de Donald Trump et de son attitude vis-à-vis de la Russie. «Un silence» Les leviers français sont moins importants encore au Proche-Orient, d’autant que le président américain affiche un soutien à toute épreuve à Israël. Là aussi, une des clés est donc à Washington. La reconnaissance «ne trouvera son plein aboutissement que si on arrive à accrocher Trump», explique à l’AFP Michel Duclos. «C’est son intérêt aussi, car ça lui permettrait de relancer les accords d’Abraham» de normalisation entre pays arabes et Israël. Après les attaques sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Emmanuel Macron a immédiatement apporté un soutien très ferme aux Israéliens. «Israël a le droit de se défendre en éliminant les groupes terroristes», a-t-il martelé le 12 octobre suivant. Il a certes évoqué la nécessaire préservation des civils, et ajouté qu’une paix durable impliquerait «un Etat pour les Palestiniens». Mais la tonalité retenue, plutôt pro-israélienne, lui a été reprochée par une frange de l’opinion lorsque le gouvernement de Benjamin Netanyahu a intensifié sa riposte à Gaza. Pourtant, le président français a assez vite appelé au «cessez-le-feu», avant d’aller crescendo dans la condamnation des opérations israéliennes. Et le 16 février 2024, il prévient que «la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas un tabou pour la France». Mais pendant de longs mois, les paroles ne sont pas suivies d’actes. A ce moment-là, «note sur note arrivent à l’Elysée pour dire +il faut réagir pour ce qui se passe à Gaza+", rapporte Gérard Araud, ex-ambassadeur de France en Israël et aux Etats-Unis. Mais côté présidentiel, «il y a eu quand même un silence», déplore-t-il. C’est finalement dans l’avion qui le ramène en avril dernier d’al-Arich, avant-poste égyptien où s’empile l’aide humanitaire pour Gaza entravée par le blocus, et où il a rencontré des blessés palestiniens, qu’Emmanuel Macron confirme qu’il pourrait franchir le pas autour de l'été. «Conditions» ou «engagements» Il conçoit dès lors cette reconnaissance «comme un levier diplomatique pour faire pression sur Netanyahu», souligne un proche. Autour de lui, on commence à redouter des accusations à venir sur une passivité de la France face à la tragédie de Gaza, selon le récit d’un autre ami du président. Paris a toujours expliqué qu’un tel geste français devrait être «utile» et avoir un «impact» pour ne pas se limiter au symbole. Face aux critiques israéliennes, Emmanuel Macron explique qu’il s’agit de décrocher en retour «la reconnaissance d’Israël» par des pays arabo-musulmans. Et il fixe à un moment des «conditions», dont la libération des otages du Hamas et la «démilitarisation» du mouvement islamiste. Mais il comprend qu’en faire des conditions sine qua non risque de compromettre durablement sa décision. La reconnaissance aura bien lieu, finit-il par annoncer le 24 juillet, invoquant une série d’"engagements» pris par l’Autorité palestinienne et plusieurs Etats arabes en faveur du désarmement du Hamas et de son exclusion de toute future gouvernance. Le scepticisme est d’abord de mise face à une décision qui peut paraître isolée. Mais Royaume-Uni, Canada, Belgique et d’autres lui emboitent le pas, tandis que l’Assemblée générale de l’ONU adopte à une vaste majorité, avec le soutien des principaux pays arabes, un plan de paix qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas d’un futur Etat palestinien. Le paradoxe veut donc que la France reconnaîtra la Palestine sous la houlette d’un Emmanuel Macron «instinctivement pro-israélien quand il est arrivé à l’Elysée et ensuite quand on examine la plus grande partie de sa présidence», juge Gérard Araud. Il s’inscrira dans les pas d’une politique arabe plus traditionnelle, qui remonte notamment au général de Gaulle, après un tournant initié sous Jacques Chirac et surtout Nicolas Sarkozy. Une manière de refermer la parenthèse? «Non», tranche l’ancien ambassadeur. «On est dans une conjoncture totalement nouvelle», car «cette crise incandescente de Gaza» et «la fuite en avant d’Israël», «ça change tout». Francesco FONTEMAGGI © Agence France-Presse