
La livre sterling oublie le risque politique
Les marchés financiers n’aiment pas l’incertitude, selon un vieux dicton boursier. Ils ont pourtant applaudi hier l’annonce inattendue de Theresa May. La première ministre britannique a créé la surprise mardi en convoquant des élections législatives anticipées au Royaume-Uni le 8 juin, à condition que le Parlement l’accepte. Une décision qui a fait bondir la livre sterling de près de 2% face au dollar. La devise britannique a retrouvé son plus haut niveau en quatre mois face au billet vert, même si elle perd encore 14% de sa valeur depuis le vote de juin 2016 en faveur d’une sortie de l’Union européenne.
Les investisseurs préfèrent voir au-delà des quelques semaines d’agitation politique de la campagne électorale. Ils font le pari que la locataire du 10 Downing Street verra sa main renforcée à l’issue du scrutin. A en croire les sondages, le Parti conservateur de Theresa May est solidement installé en tête des intentions de vote avec 44% des suffrages, près du double du Parti travailliste. Avec une majorité plus stable, la Première ministre pourra négocier avec l’Union européenne les conditions d’un Brexit sans risquer d’être prise en otage par certains courants de son parti ou par l’opposition.
Reste à savoir si la première impression des marchés sera la bonne, et si le calcul politique de Theresa May paiera. Le référendum sur le Brexit a montré à quel point les enquêtes d’opinion pouvaient être trompeuses outre-Manche. Si les courbes des sondeurs s’inversent, le risque politique pourrait se rappeler fâcheusement au bon souvenir des investisseurs.
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