La Grèce a finalisé auprès de la troïka son programme d’austérité

Athènes a dû consentir à des efforts supplémentaires après la mise en évidence d’un déficit de financement de 5,5 milliards d’euros
Antoine Duroyon

Les émissaires de la troïka (FMI, UE, BCE) ont trouvé un accord avec Athènes concernant le plan d’austérité sur cinq ans, a confirmé hier soir un porte-parole du gouvernement grec. Les représentants des créanciers internationaux avaient identifié un déficit de financement de 5,5 milliards d’euros dans le cadre de ce programme de réformes d’un montant de 28 milliards d’euros. Le gouvernement de George Papandréou s'était vu contraint d’apporter plusieurs amendements au projet initial afin de remporter le vote de confiance du parlement.

Mais la troïka veille au grain et a tenu à ce qu’Athènes s’engage sur un programme solide. Le nouveau ministre des Finances, Evangelos Venizelos, a dévoilé une série de mesures additionnelles. Un impôt exceptionnel de solidarité sur les revenus va être instauré. Compris entre 1% à 5% des revenus, il s’appliquera à l’ensemble des salariés grecs, les parlementaires étant soumis au taux maximal, a précisé le ministre. Les travailleurs indépendants devront pour leur part s’acquitter d’une taxe d’environ 300 euros par an en moyenne. D’autres mesures prévoient l’abaissement du seuil minimum d’imposition sur le revenu à 8.000 euros par an au lieu de 12.000 euros actuellement, avec une exemption pour les moins de 30 ans. Et la taxe sur le fioul domestique sera légèrement relevée. Ce programme doit être soumis le 28 juin aux parlementaires, étape indispensable vers l’obtention d’un deuxième plan d’aide.

Evangelos Venizelos a par ailleurs indiqué que les banques grecques voulaient participer à un «rollover» en ce qui concerne la dette souveraine grecque. Cette question de la contribution des créanciers privés a été abordée hier, en marge du Conseil européen, lors d’une réunion entre Herman Van Rompuy, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Trichet et George Papandréou. Elle a également été au centre de discussions cette semaine avec les banques et compagnies d’assurance européennes. Selon le quotidien De Tidj, les négociations avec Dexia, Ageas et KBC ont porté sur un accord de reconduction de cinq ans, assorti d’un coupon équivalent au taux de prêt de l’EFSF. Ce taux a été abaissé en mars à 4,8% pour la Grèce. Une option à souligner alors que les partenaires européens ont assuré vouloir aboutir à une solution concertée en vue de la prochaine réunion de l’Eurogroupe, le 3 juillet.

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