La Grande-Bretagne fait un bilan de la réforme de la distribution des services financiers

Entrée en vigueur le 31 décembre dernier, la Retail Distribution Review bute encore sur la question de la transparence des rémunérations
Stéphanie Salti, à Londres

Peut mieux faire. Six mois après l’introduction de la réforme de la distribution des services financiers ou RDR, la FCA, le régulateur britannique, a publié hier un constat mitigé des pratiques en vigueur parmi les conseillers financiers. Dans ses grandes lignes, la Retail Distribution Review a mis un terme le 31 décembre dernier au commissionnement des conseillers financiers indépendants, les fameux IFA, de la part des fournisseurs de produits, et leur a imposé de négocier en amont toute rémunération avec le client final. A partir d’une étude réalisée entre février et avril 2013, la FCA a tiré les premiers enseignements de cette mise en œuvre.

Globalement satisfait des progrès accomplis et du degré d’implication des conseillers, le régulateur a cependant identifié un certain nombre de points à améliorer. Les règles de transparence en matière de rémunération, incontournables dans toute bonne relation entre client et fournisseur, ne seraient ainsi pas conformes à l’esprit de la réforme. «Une société doit communiquer à son client sa structure tarifaire bien avant de procéder à toute recommandation personnelle d’un produit», peut-on lire dans le rapport. Dans les faits, ce prérequis intervient encore trop souvent lors d’un second rendez-vous.

Autre point litigieux: certaines entreprises continuent à dévoiler leurs niveaux de rémunération en pourcentage et non en numéraire, ce qui empêche le client final d’avoir une compréhension immédiate des coûts et de comparer avec d’autres fournisseurs de produits financiers, selon le régulateur. Enfin, le niveau de services offert par ces institutions en échange d’une rémunération ne serait pas toujours clairement expliqué aux clients.

La FCA relève aussi que certaines entreprises, qui se déclarent indépendantes, sont en réalité des entreprises fournissant des conseils limités à un produit ou à un certain nombre de fournisseurs financiers (restricted advice). A l’inverse, les organismes qui prodiguent un niveau de conseil restreint se montrent incapables d’expliquer à leurs clients en quoi ce conseil est limité.

La FCA envisage d’ores et déjà de mener une deuxième étude en octobre prochain afin de s’assurer que ses recommandations ont été prises en compte.

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