
La Grande-Bretagne fait un bilan de la réforme de la distribution des services financiers
Peut mieux faire. Six mois après l’introduction de la réforme de la distribution des services financiers ou RDR, la FCA, le régulateur britannique, a publié hier un constat mitigé des pratiques en vigueur parmi les conseillers financiers. Dans ses grandes lignes, la Retail Distribution Review a mis un terme le 31 décembre dernier au commissionnement des conseillers financiers indépendants, les fameux IFA, de la part des fournisseurs de produits, et leur a imposé de négocier en amont toute rémunération avec le client final. A partir d’une étude réalisée entre février et avril 2013, la FCA a tiré les premiers enseignements de cette mise en œuvre.
Globalement satisfait des progrès accomplis et du degré d’implication des conseillers, le régulateur a cependant identifié un certain nombre de points à améliorer. Les règles de transparence en matière de rémunération, incontournables dans toute bonne relation entre client et fournisseur, ne seraient ainsi pas conformes à l’esprit de la réforme. «Une société doit communiquer à son client sa structure tarifaire bien avant de procéder à toute recommandation personnelle d’un produit», peut-on lire dans le rapport. Dans les faits, ce prérequis intervient encore trop souvent lors d’un second rendez-vous.
Autre point litigieux: certaines entreprises continuent à dévoiler leurs niveaux de rémunération en pourcentage et non en numéraire, ce qui empêche le client final d’avoir une compréhension immédiate des coûts et de comparer avec d’autres fournisseurs de produits financiers, selon le régulateur. Enfin, le niveau de services offert par ces institutions en échange d’une rémunération ne serait pas toujours clairement expliqué aux clients.
La FCA relève aussi que certaines entreprises, qui se déclarent indépendantes, sont en réalité des entreprises fournissant des conseils limités à un produit ou à un certain nombre de fournisseurs financiers (restricted advice). A l’inverse, les organismes qui prodiguent un niveau de conseil restreint se montrent incapables d’expliquer à leurs clients en quoi ce conseil est limité.
La FCA envisage d’ores et déjà de mener une deuxième étude en octobre prochain afin de s’assurer que ses recommandations ont été prises en compte.
Plus d'articles du même thème
-
Les marchés émergents affirment leur surperformance en 2025
Les marchés d'actions comme d'obligations affichent des performances inédites sur la décennie. Ils sont soutenus par la baisse du dollar et désormais par l’assouplissement monétaire de la Fed. Mais des défis demeurent. -
La cotation d’Aumovio à Francfort témoigne du recentrage de Continental
Malgré un contexte sectoriel difficile, la valeur boursière du spécialiste de l’électronique automobile a atteint 3,8 milliards d’euros à l’issue de son IPO. -
Le marché des solutions d’assurance alternatives gagne en dynamisme
Captive d’assurance ou de réassurance et couvertures paramétriques ou structurées constituent autant de compléments à l’assurance traditionnelle. Disposant d’atouts spécifiques, notamment financiers, ces possibilités suscitent un regain d’intérêt de la part des entreprises, mais aussi des assureurs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Eramet subit deux revers en Indonésie
- Jean-Baptiste Tricot (Axa) : « Nous continuerons à travailler avec Axa IM dans les mêmes conditions »
- Le fonds de pension néerlandais PFZW poursuit la rotation drastique de ses gérants
- CNP Assurances pourrait céder trois immeubles dans le centre de Paris
Contenu de nos partenaires
-
Match nul
Les manifestations du 18 septembre ne modifient pas le rapport de force
La CFDT ne sort pas particulièrement renforcée de cette journée de manifestations. Le gouvernement est toujours à la peine et le Parti socialiste doit tirer les conclusions de cette nouvelle donne -
Bromance
Keir Starmer et Donald Trump annoncent un partenariat sur la tech et le nucléaire civil
Le président américain achevait jeudi sa deuxième visite d'Etat au Royaume-Uni -
Grève: la circulation dans les transports en commun "perturbée" mais "pas bloquée"
Paris - Le trafic est fortement perturbé, mais conforme aux prévisions, et va s’améliorer un peu en fin d’après-midi dans les transports en commun franciliens jeudi, journée de mobilisation sociale au niveau national, la situation étant globalement calme dans le reste de la France. La situation est «perturbée», mais «pas bloquée», a observé le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot jeudi matin. Dans le métro parisien, ouvert seulement aux heures de pointe à l’exception des trois lignes automatiques, le trafic devrait être meilleur que prévu en fin de journée, selon un point de la RATP pour l’AFP en milieu d’après-midi. Certaines lignes rouvrent plus tôt que prévu, les métros seront plus nombreux sur d’autres, comme la très chargée ligne 13. La couleur avait été annoncée dès mardi: à l’exception des lignes automatiques 1, 4 et 14, les rames ne devaient circuler qu’aux heures de pointe, entre 6H30 et 9H30 puis entre 16H30 et 19H30, et moins fréquemment que d’habitude. À la station Strasbourg-Saint-Denis à 11H00, les voyageurs regardaient les panneaux d’affichage annonçant la fermeture des métros 8 et 9. Lei Sun, 41 ans, en voyage d’affaires, avait entendu qu’il y aurait une manifestation, mais ne pensait pas «que les métros allaient être supprimés». «Je n’ai pas d’autre solution que de marcher pour aller à Lafayette, c’est à environ 2 kilomètres». D’ordinaire, Abdel est agent de propreté à la RATP, mais aujourd’hui il «oriente aussi les gens, même si ce n’est pas (son) métier». «Je sens que les gens sont un peu énervés», ajoute l’employé de 53 ans. Gare Saint-Lazare, sur le quai du RER E, Sandra Da Veiga, femme de ménage de 47 ans, a pris son train à 5H30 (contre 5h07 d’habitude). «Beaucoup de monde, plus que d’habitude, mais ça allait». A Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), vers 7H00, le RER D circulait toutes les 6 à 12 minutes, au prix de rames un peu plus remplies que d’habitude, a observé un journaliste de l’AFP. Côté autobus, 70% des lignes de bus exploitées par la RATP fonctionnent normalement ou presque, selon la régie. «Quelques piquets de grèves» ont été dressés devant des dépôts tôt ce matin mais «les bus sortent», a assuré le porte-parole de la RATP. Dans la région lilloise, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué pendant quelques heures tôt jeudi matin un dépôt de bus Ilevia à Villeneuve-d’Ascq, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Pour Samuel Gaillard, 58 ans, un chauffeur de camion-poubelles et syndicaliste CGT, le but est de montrer au gouvernement «qu’on en a marre, qu’on en a ras-le-bol d'être taxés à gogo» et d’avoir «des difficultés à finir nos fins de mois» dès «le 15 du mois». «Pas d’impact» pour l’aérien, sauf à Bâle-Mulhouse Près de Toulon, une opération escargot sur les autoroutes A57 et A50 a momentanément perturbé la circulation, a indiqué la préfecture du Var à l’AFP. À Marseille, une brève tentative de blocage du tunnel Saint-Charles a été interrompue, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône à l’AFP. RevLe ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a affirmé, lors d’un point presse à la mi-journée, que les actions ont été à ce stade «moins intenses que prévu». Il a ainsi fait état de 230 actions sur la voie publique, 95 tentatives de blocage de sites et 10.000 personnes impliquées, pour un total de 58 interpellations, dont 11 à Paris. Concernant le secteur aérien, la grève n’a «pas d’impact» dans les aéroports parisiens selon ADP et «Air France prévoit d’assurer la totalité de son programme de vols», ont indiqué les deux groupes à l’AFP. L’aéroport de Bâle-Mulhouse a vu son trafic affecté, avec 35 vols à destination de la France et de l’Europe annulés dans la journée, selon son site internet. © Agence France-Presse