
La FSA compte élargir le nombre de banques contribuant au Libor

Les contours de la réforme du Libor (London Interbank Offered Rate) se précisent en Grande-Bretagne. Dans le cadre d’une consultation ouverte jusqu’au 16 janvier 2013, le régulateur britannique, la FSA, a publié hier une série de propositions destinées à limiter les risques de manipulation de l’indice de taux londonien auquel les banques disent s’échanger des liquidités. La réforme qui doit être finalisée d’ici au mois de mars 2013 et entrer en vigueur au printemps prochain valide les recommandations faites en septembre par Martin Wheatley, l’un des directeurs de la FSA.
Le Libor reste la référence principale pour la fixation des taux des contrats financiers (prêts à taux variables, dérivés de taux...) qui représentent quelque 500.000 milliards de dollars dans le monde. Dans un premier temps, seul le Libor sera régulé mais d’autres indices de référence alternatifs pourraient s’appliquer par la suite, selon les pistes envisagées.
Pour éviter les collusions, la FSA souhaite élargir à un minimum de 20 le nombre de banques qui contribuent chaque jour à partir de taux déclarés au calcul des taux Libor. A présent, seules 11 à 18 banques participent à la fixation du Libor dans chacune des 5 principales devises, ce qui donne lieu à quelque 150 indices en fonction des monnaies et des maturités envisagées. Le nouveau cadre prévoit aussi de réduire le nombre de taux. Il retirera à la BBA, l’association bancaire britannique, la supervision du calcul du Libor qui sera placée sous la houlette de la FCA (Financial Conduct Authority). Celle-ci désignera des administrateurs dédiés à cette mission.
Les déboires judiciaires liés aux manipulations du Libor se sont multipliés ces derniers mois pour les banques. En juin, Barclays avait écopé d’une amende de 453 millions de dollars. La presse américaine a rapporté en début de semaine qu’UBS serait sur le point de conclure un accord avec les autorités américaines et britanniques avec à la clé une amende de 450 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites.
Dans une note publiée en juillet, les analystes de Morgan Stanley estimaient le coût potentiel du dossier Libor à 14 miliards de dollars pour onze banques. Mais au vu de la profusion des contentieux cela pourrait aller bien au-delà.
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