
La France sort de récession avec 0,5% de croissance au deuxième trimestre

La France est sortie de la
récession. L’activité a augmenté de 0,5% dans l’hexagone au deuxième trimestre
2013, plus du double du consensus des économistes (Insee et Banque de France compris), grâce à une consommation
dynamique, selon les premiers résultats des comptes nationaux trimestriels
publiés mercredi 14 août par l’Insee. Il s’agit de la plus forte hausse depuis
celle de 1,1% enregistrée au premier trimestre 2011.
De son côté, la croissance de
l'économie allemande a atteint 0,7% au deuxième trimestre, sa meilleure performance
depuis le début 2012, grâce à la consommation mais aussi au redressement de l’investissement,
selon la première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée mercredi
par l’Office fédéral des statistiques. Le rebond allemand et français a sorti l’ensemble
de la zone euro de la plus longue période de récession de son histoire, le PIB
des 17 ayant progressé de 0,3% d’avril à juin par rapport aux trois premiers
mois de l’année, en première estimation du PIB. Il avait baissé au cours des
six trimestres précédents.
L’ampleur de la reprise française,
qui dissimule toutefois un repli persistant de l’investissement des
entreprises, intervient après le recul
de 0,2% du produit intérieur brut (Pib) du premier trimestre ainsi que du
quatrième trimestre 2012, chiffres confirmés par l’Insee. L’acquis de
croissance pour 2013, c’est-à-dire le niveau moyen d’activité de l’ensemble de
l’année si la croissance des deux derniers trimestres devait être nulle, se
situe à +0,1%, ce qui conforte la prévision de hausse de 0,1% du PIB pour cette
année figurant dans le programme de stabilité du gouvernement.
Le ministre de l’Economie, Pierre
Moscovici s’est félicité de ce « très
net rebond de la croissance, qui
confirme la sortie de récession de l'économie française ». Il souligne
qu’il résulte « à la fois d’une
amélioration de la conjoncture européenne et d’un raffermissement de la demande
intérieure ».
La contribution de la
consommation à la croissance a été positive de 0,3 point au deuxième trimestre et
celle de la variation des stocks des entreprises de 0,2 point. La contribution
du commerce extérieur a été en revanche nulle en raison d’un rebond symétrique
des importations (+1,9%) et des exportations (+2%). Les dépenses de
consommation des ménages ont augmenté de 0,4% sur le trimestre, portées par les
achats d'énergie (+2,4%) du fait de la mauvaise météo du printemps, mais aussi
d’automobiles (+2,1%) qui enregistrent leur première hausse depuis fin 2011. L’investissement, en baisse
pour le sixième trimestre consécutif, s’est replié de 0,5%, le recul de
l’investissement des entreprises non financières atteignant 0,1% et celui des
ménages 1,7%.
Sur le front de l’emploi salarié
dans les secteurs marchands non agricoles, le deuxième trimestre a été marqué
par une diminution de 0,2%, avec 27.800 postes détruits, selon l’estimation « flash »
publiée mercredi par l’Insee. Au premier trimestre, 8.300
postes avaient été détruits dans ces secteurs, un chiffre confirmé par
l’institut. Sur les douze mois à fin juin, 118.200 emplois ont été détruits
dans le privé en France. Le recul du deuxième trimestre
vient principalement de l’industrie (-0,4%) et de la construction (-0,5%),
l’emploi dans les services étant quasiment stable (-0,1%).
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Paris - Le trafic est fortement perturbé, mais conforme aux prévisions, et va s’améliorer un peu en fin d’après-midi dans les transports en commun franciliens jeudi, journée de mobilisation sociale au niveau national, la situation étant globalement calme dans le reste de la France. La situation est «perturbée», mais «pas bloquée», a observé le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot jeudi matin. Dans le métro parisien, ouvert seulement aux heures de pointe à l’exception des trois lignes automatiques, le trafic devrait être meilleur que prévu en fin de journée, selon un point de la RATP pour l’AFP en milieu d’après-midi. Certaines lignes rouvrent plus tôt que prévu, les métros seront plus nombreux sur d’autres, comme la très chargée ligne 13. La couleur avait été annoncée dès mardi: à l’exception des lignes automatiques 1, 4 et 14, les rames ne devaient circuler qu’aux heures de pointe, entre 6H30 et 9H30 puis entre 16H30 et 19H30, et moins fréquemment que d’habitude. À la station Strasbourg-Saint-Denis à 11H00, les voyageurs regardaient les panneaux d’affichage annonçant la fermeture des métros 8 et 9. Lei Sun, 41 ans, en voyage d’affaires, avait entendu qu’il y aurait une manifestation, mais ne pensait pas «que les métros allaient être supprimés». «Je n’ai pas d’autre solution que de marcher pour aller à Lafayette, c’est à environ 2 kilomètres». D’ordinaire, Abdel est agent de propreté à la RATP, mais aujourd’hui il «oriente aussi les gens, même si ce n’est pas (son) métier». «Je sens que les gens sont un peu énervés», ajoute l’employé de 53 ans. Gare Saint-Lazare, sur le quai du RER E, Sandra Da Veiga, femme de ménage de 47 ans, a pris son train à 5H30 (contre 5h07 d’habitude). «Beaucoup de monde, plus que d’habitude, mais ça allait». A Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), vers 7H00, le RER D circulait toutes les 6 à 12 minutes, au prix de rames un peu plus remplies que d’habitude, a observé un journaliste de l’AFP. Côté autobus, 70% des lignes de bus exploitées par la RATP fonctionnent normalement ou presque, selon la régie. «Quelques piquets de grèves» ont été dressés devant des dépôts tôt ce matin mais «les bus sortent», a assuré le porte-parole de la RATP. Dans la région lilloise, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué pendant quelques heures tôt jeudi matin un dépôt de bus Ilevia à Villeneuve-d’Ascq, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Pour Samuel Gaillard, 58 ans, un chauffeur de camion-poubelles et syndicaliste CGT, le but est de montrer au gouvernement «qu’on en a marre, qu’on en a ras-le-bol d'être taxés à gogo» et d’avoir «des difficultés à finir nos fins de mois» dès «le 15 du mois». «Pas d’impact» pour l’aérien, sauf à Bâle-Mulhouse Près de Toulon, une opération escargot sur les autoroutes A57 et A50 a momentanément perturbé la circulation, a indiqué la préfecture du Var à l’AFP. À Marseille, une brève tentative de blocage du tunnel Saint-Charles a été interrompue, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône à l’AFP. RevLe ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a affirmé, lors d’un point presse à la mi-journée, que les actions ont été à ce stade «moins intenses que prévu». Il a ainsi fait état de 230 actions sur la voie publique, 95 tentatives de blocage de sites et 10.000 personnes impliquées, pour un total de 58 interpellations, dont 11 à Paris. Concernant le secteur aérien, la grève n’a «pas d’impact» dans les aéroports parisiens selon ADP et «Air France prévoit d’assurer la totalité de son programme de vols», ont indiqué les deux groupes à l’AFP. L’aéroport de Bâle-Mulhouse a vu son trafic affecté, avec 35 vols à destination de la France et de l’Europe annulés dans la journée, selon son site internet. © Agence France-Presse