La France adresse à la finance londonienne des messages brouillés

Philippe Mudry

Tout à sa volonté de séduire la finance qui songe à quitter Londres, la France multiplie à son intention les signes de bienvenue. Hélas nombre d’élus ne sont pas sur cette longueur d’onde.

Dans le camp décidé à profiter des déboires de la City, on trouve Matignon qui coordonne les initiatives gouvernementales.

De natures fiscales, administratives, voire personnelles, elles sont certes limitées mais bienvenues.

Cette politique est soutenue par les professionnels de la Place et par d’autres centres de décision politiques et économiques.

Citons la Région Ile-de-France, la ville de Paris, ou les Hauts-de-Seine et de l’établissement qui cogère le quartier de la Défense qui viennent de lancer une campagne de pub visant les éventuels transfuges financiers.

Mais une arrière-garde tenace n’en a cure et continue à faire de l’instabilité fiscale son passe-temps favori.

Quitte à fabrique des épouvantails propres à dissuader les candidats à l’exil de choisir la France.

La bataille engagée par la rapporteure du Budget Valérie Rabault autour de la CSG des retraités est caractéristique à cet égard.

Pour alléger le prélèvement sur les retraités les plus modestes, elle ferraille pour remettre en cause la fiscalité des actions gratuites adoptée dans le cadre de la loi Macron.

La désinvolture avec laquelle est remise en cause à l’emporte-pièce une décision votée il y a un an est navrante.

Car il existe bien sûr d’autres façons de financer cette mesure sur la CSG si tant est qu’elle soit justifiée.

Tant que le grand jeu du législateur consistera à détricoter chaque jour les mesures tricotées la veille, convaincre l’étranger de l’attractivité de la France aura toute chance de demeurer mission impossible.

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