
La Fed teste l’effet d’un fort ralentissement en Asie sur les banques
Les prochains stress tests des banques américaines pour 2013 organisés par la Fed incluent, dans le scénario le plus noir, l’hypothèse d’une récession profonde aux Etats-Unis, doublée d’un très fort ralentissement économique en Chine, une conjonction de facteurs que les économistes jugent peu probable. Mais cet exercice imposé par la loi Dodd-Frank de 2010 doit permettre de déterminer la capacité des banques à absorber de futurs chocs financiers, et les éventuels besoins de recapitalisation des établissements en cas de dégradation de l’économie.
Le plus dur des trois scénarios envisagés par la Réserve fédérale prévoit notamment un pic du chômage à 12,1% contre 7,9% aujourd’hui aux Etats-Unis, un recul du PIB de 5% d’ici à la fin 2013, une chute du cours des actions de 50%, et un repli de 20% des prix des logements. La Fed précise que ces scénarios ne sont pas des prévisions mais bien des hypothèses destinées à mesurer la résistance du système financier, et sa capacité à répondre aux besoins de financement des ménages et des entreprises dans un environnement économique détérioré.
Les chocs de marchés envisagés prennent aussi en compte une forte hausse des taux d’intérêt, dont les taux à long terme, ce qui impliquerait d’importantes dépréciations pour les banques détentrices de titres d’Etat. Le scénario le plus pessimiste est identique à celui qui avait été mis en œuvre lors du précédent test à l’exception du ralentissement économique asiatique qui constitue une nouveauté. Seul un léger ralentissement avait alors été envisagé.
Les 19 principales banques américaines devront soumettre au plus tard le 7 janvier leur plan de recapitalisation afin de répondre aux exigences du régulateur et préciser aussi leur politique de rachat d’actions et de dividendes.
En plus d’être testées sur la base de critères macroéconomiques, 6 banques qui ont des activités de trading devront être soumises à une batterie de tests supplémentaires. Il s’agit de Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan, Morgan Stanley et Wells Fargo. Selon les analystes, ces différents scénarios ne contiennent pas de surprises pour les banques.
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