
La BRI et sept banques centrales ébauchent un cadre pour les monnaies numériques

La Banque des règlements internationaux (BRI) et sept banques centrales poursuivent leurs travaux sur les monnaies digitales de banques centrales (MDBC). Ce groupement a esquissé jeudi un mode d’emploi potentiel pour la future monnaie numérique, dans le but de trouver un équilibre entre l'évolution des cryptomonnaies et la crainte que la nouvelle technologie ne bouleverse les créanciers commerciaux.
Pour la première fois, elles publient un travail commun sur ce sujet, avec trois rapports, qui passent au crible les besoins des utilisateurs, les options de conception technologique et les implications sur la stabilité financière des MDBC de détail ou «à usage général».
Contrer le bitcoin
Le temps presse : c’est face à l’explosion du bitcoin, susceptible d’affaiblir leur contrôle de la monnaie, que les différentes banques centrales, partout dans le monde, explorent des projets de monnaies numériques.
Grande absente de ce groupement, la Banque populaire de Chine – qui vient d’interdire les cryptomonnaies sur son territoire - est la plus avancée en matière de MDBC. Elle prévoit un test grandeur nature de son projet de e-yuan lors des Jeux olympiques d’hiver de Pékin en 2022.
S’appuyant sur un rapport initial décrivant les principes fondamentaux des MDBC publié en 2020, le groupe formé par la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon, la Banque centrale européenne, la Réserve fédérale, la Sveriges Riksbank, la Banque nationale suisse et la BRI s’attaque maintenant aux questions de mise en œuvre. Quand bien même aucune de ces institutions n’a encore décidé de créer une MDBC de détail.
Pas d’intérêt
Mais les choses avancent : «Indépendamment de la conception, le développement et le fonctionnement d’un système MDBC seraient une entreprise majeure pour une banque centrale», ont-ils déclaré, cités dans un communiqué.
Les MDBC seraient équivalentes à des espèces, émises et garanties par les banques centrales. Elles se distinguent de la monnaie électronique, qui transite principalement par des banques commerciales.
Le groupement estime que ces MDBC doivent mobiliser des acteurs publics et privés pour s’intégrer aux systèmes de paiement existants. La technologie devra donc pouvoir être utilisée avec les systèmes de paiement nationaux déjà en place, avec des stratégies d’adoption adaptées aux conditions économiques sur le terrain. Les banques centrales prévoient de limiter dans un premier temps le montant que les citoyens peuvent détenir dans leur monnaie numérique. En outre, placer son argent sur une monnaie numérique ne rapporterait aucun intérêt.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse