
La BoE fait chuter la livre à son plus bas depuis juin 2012
La Banque centrale britannique (BoE) a pris de court les marchés en semblant prête à adopter une politique encore plus accommodante pour soutenir la croissance. La livre a chuté hier à environ 1,143 euro soit un plus bas depuis 15 mois. Des positions spéculatives vendeuses avaient déjà entraîné la devise à la baisse la semaine dernière. Mais le coup de semonce a été porté par la publication des minutes du dernier comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre des 6 et 7 février. Le compte-rendu détaillé de la réunion révèle que Mervyn King, l’actuel gouverneur de l’institution, a voté en faveur d’une augmentation de 25 milliards de livres du programme de rachat d’actifs pour le faire passer de 375 milliards à 400 milliards de livres (457 milliards d’euros). Deux autres membres du comité de politique monétaire, Paul Fisher, l’administrateur délégué en charge des marchés, et David Miles, qui plaide en ce sens depuis plusieurs mois déjà, l’ont accompagné. Mais six des neuf membres du comité ont voté contre.
Les minutes de la BoE soulignent aussi que les banquiers centraux ont envisagé la question d’une nouvelle baisse du principal taux directeur britannique qui est déjà à son plus faible niveau, à 0,50%, depuis mars 2009. Les économistes ne s’attendaient pas à ce début d’inflexion de position dans les rangs de la banque centrale britannique. Le rapport sur l’inflation publié la semaine dernière les avait d’ailleurs confortés dans l’idée qu’elle ne prendrait pas de mesures d’accompagnement supplémentaires à moyen terme.
A cette occasion l’institution avait lâché du lest sur son objectif visant à contenir les hausses de prix. Elle avait en effet indiqué que son objectif de ramener l’inflation sous le seuil de 2% ne serait pas atteint avant 2016, ce qui représente ainsi un report de 18 mois par rapport à ses prévisions du mois de novembre. Lors de sa dernière réunion, la BoE a également discuté de la possibilité d’adopter de nouvelles mesures pour soutenir l’économie et notamment pour dynamiser l’octroi de crédit. Le Canadien Mark Carney succèdera à Mervyn King à la tête de la BoE le 1er juillet avec plus de marge de manœuvre qu’on ne pouvait l’imaginer il y a quelques semaines encore.
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Doha - Un couple de Britanniques âgés, détenu en Afghanistan pendant près de huit mois, a été libéré vendredi par les autorités talibanes et a pu retrouver sa famille à son arrivée au Qatar, pays médiateur. L’avion transportant Peter Reynolds, 80 ans, et Barbie Reynolds, 76 ans, a atterri à Doha, après avoir quitté Kaboul plus tôt dans la journée. «Nous avons été très bien traités, nous avons hâte de revoir nos enfants», avait dit Barbie Reynolds depuis le tarmac à Kaboul. Les autorités talibanes ont refusé de donner les raisons pour lesquelles les deux Britanniques ont été arrêtés en février alors qu’ils rentraient chez eux. A Doha, ils ont finalement pu serrer dans leurs bras leurs proches, dont leur fille Sarah Entwistle, qui s’est dite «submergée par la gratitude et le soulagement d’avoir retrouvé» ses parents. Le couple doit passer des examens médicaux, avant de partir pour Londres samedi à bord d’un vol commercial, a indiqué un diplomate qatari. Les quatre enfants du couple ont dans un communiqué affirmé être «éternellement reconnaissants envers les Qataris». Ils ont reconnu que «le chemin vers le rétablissement sera long avant que (leurs) parents retrouvent la santé». Le Premier ministre britannique Keir Starmer a également salué le «rôle essentiel» joué par le Qatar et notamment l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani, dans cette libération. Doha est l’interlocuteur privilégié entre les talibans revenus au pouvoir en Afghanistan en 2021 et la communauté internationale qui ne les reconnaît pas, à l’exception de Moscou. Les deux Britanniques, qui se sont mariés à Kaboul en 1970 et possèdent aussi la nationalité afghane, dirigent depuis de longues années une association qui délivre des programmes d'éducation aux enfants et aux femmes. Les époux avaient également acquis la nationalité afghane et les autorités talibanes ne cessaient de répéter qu’elles les jugeaient au titre de citoyens, sans jamais toutefois annoncer de charges retenues contre le couple. «Citoyens afghans» Passionnée par le pays depuis des décennies et y habitant depuis 18 ans, Barbie Reynolds a assuré vendredi avoir «hâte de revenir en Afghanistan si nous le pouvons». «Nous sommes citoyens afghans», a-t-elle encore dit, alors que les enfants du couple n’ont cessé ces derniers mois d’alerter la presse internationale au sujet de leurs parents, s’inquiétant pour leur vie s’ils restaient encore en détention. C’est aussi via Doha que d’autres étrangers ont récemment quitté des cellules afghanes où ils étaient retenus. Parmi eux, la sino-américaine Faye Hall, arrêtée le 1er février dans la province de Bamiyan, à l’ouest de Kaboul, en compagnie de Peter et Barbie Reynolds, ses amis, et libérée fin mars. Samedi dernier, les autorités talibanes avaient parlé d’autres étrangers retenus dans le pays, notamment au moins un Américain avec l’envoyé spécial américain pour les détenus, Adam Boehler, qui effectuait alors une rare visite à Kaboul. «Adam Boehler, sur la question des citoyens emprisonnés en Afghanistan et aux Etats-Unis, a déclaré que les deux pays allaient échanger leurs prisonniers», avait alors assuré le bureau du vice-Premier ministre taliban, Abdul Ghani Baradar. Londres avait été l’une des rares capitales occidentales à avoir annoncé débloquer plusieurs millions de dollars pour venir en aide à l’Afghanistan, frappé le 31 août par un séisme de magnitude 6, le plus meurtrier de son histoire récente avec plus de 2.200 morts. Le couple a d’abord été emprisonné dans un centre de haute sécurité, avant d'être transféré fin juillet à Kaboul. Des experts de l’ONU ont pu leur rendre visite le 21 juillet et avaient transmis un message vocal du couple à leurs enfants. Callum PATON avec Aysha SAFI à Kaboul © Agence France-Presse -
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