La BCE tente de rassurer sur la dette hybride bancaire

Danièle Nouy
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Danièle Nouy, la présidente du Mécanisme de supervision unique (MSU) de la BCE, a envoyé mercredi un message rassurant aux détenteurs de dette bancaire hybride, ces titres dont la valeur peut être effacée (bail-in) en cas de difficulté d’un établissement de crédit. La dirigeante a expliqué lors d’une conférence que les résultats des tests de résistance bancaire menés cette année en Europe ne forceraient pas les banques en mauvaise posture à suspendre le paiement des coupons sur les instruments de type Coco.

« Les exigences de l’an dernier seront divisées cette année en deux parties, une exigence et une recommandation » ou « guidance », a indiqué Danièle Nouy. Seule la capacité d’une banque à respecter l’exigence peut influer sur le calcul de son MDA (maximum distributable amount), un niveau de capital réglementaire à remplir avant de pouvoir distribuer des coupons ou des dividendes. Le non-respect de la « guidance », lui, n’entraîne pas de conséquence automatique sur le paiement des coupons. « Nous nous attendons à ce que le résultat des stress tests soient dans la guidance. Ils n’auront pas d’impact sur le MDA », a précisé Danièle Nouy, citée par Bloomberg.

Plus que la perspective d’un bail-in, la capacité des banques à servir les coupons de leurs dettes CoCos avait provoqué en janvier et début février un vaste mouvement de vente sur ce segment obligataire. Deutsche Bank en avait notamment fait les frais. Les craintes des investisseurs s’expliquaient en partie par le flou des définitions données par les superviseurs bancaires, BCE en tête.

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