
Karine Berger relativise la nécessité d’une révolution de l'épargne

Attendu pour la fin du mois de janvier, le rapport sur l’épargne commandé par le gouvernement ne devrait pas proposer de révolution fiscale à en croire les propos tenus par l’un de ses auteurs, Karine Berger, lors des Etats généraux de l’épargne hier.
Les professionnels de la finance n’ont de cesse de répéter que l’épargne n’est pas suffisamment orientée vers le financement des entreprises et le gouvernement a souhaité travailler sur une réforme partant «du constat que l’allocation de l’épargne pour le financement de l’économie réelle doit être améliorée». Mais la députée des Hautes-Alpes, qui travaille avec son collègue Dominique Lefebvre, a tenu à relativiser les besoins en fonds propres des sociétés, PME et ETI. Selon elle, ils «se comptent en dizaines de milliards d’euros». Un chiffre à comparer avec les quelque 3.600 à 3.700 milliards d’euros d’épargne financière française, dont «pas plus de 400 milliards d’euros» sont placés dans les Livrets A et LDD.
«S’il ne s’agit que de répondre à un problème de quelques milliards on doit pouvoir le faire avec des incitations raisonnables ou des outils qui ne révolutionnent pas l’allocation de l’épargne», a défendu l’ancienne économiste d’Euler Hermes. Elle a reconnu que les besoins en fonds propres des entreprises pourraient augmenter avec la sortie de crise mais estime que même dans ce cas les besoins ne se compteront pas en centaines de milliards d’euros.
L’élue a aussi pris soin de souligner qu’une très grande partie de cette épargne était concentrée entre les mains des 10% des ménages français les plus riches. Elle ajoute que quel que soit leur niveau de revenu, les Français se préoccupent avant tout de la préservation de leur capital et de la liquidité de leur épargne plutôt que de sa rentabilité.
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