
Finance SA reprend une partie des actifs gérés par Robeco en France
Dans un paysage de la gestion d’actifs en recomposition, une nouvelle opération voit le jour. Finance SA, société gérant quelque 75 millions d’euros d’encours, reprend une partie des actifs gérés par Robeco Gestions, filiale française de Robeco. «Cette opération nous permet de doubler nos encours», indique à L’Agefi François Delgorgue, directeur général de Finance SA.
L’opération, dont le prix n’est pas divulgué, repose sur la reprise de quatre véhicules, à savoir deux fonds actions et deux fonds diversifiés. Ce transfert intervient à la suite de la décision de Robeco, dont la maison mère Rabobank étudie actuellement le devenir, de fermer ses expertises de gestion en France.
Robeco Gestions, qui gérait et distribuait 4,3 milliards d’euros à fin 2011, se focalisera exclusivement sur la distribution des fonds de sa maison mère.
Finance SA, spécialisée sur les actions et la gestion diversifiée, s’est par ailleurs ouverte à la gestion quantitative en faisant évoluer en 2011 son fonds Finance Patrimoine (5 millions d’euros d’encours), renommé Patrimoine Quant. Finance SA pourra appuyer cette expertise grâce à la reprise d’un des fonds de Robeco Gestions, rebaptisé Activ Quant, d’une vingtaine de millions d’euros.
Alors que Finance SA prévoyait initialement de reprendre une partie des équipes de Robeco Gestions, ce projet n’a pas abouti. «Nous nous sommes renforcés par nous-mêmes. Trois gérants sont en passe de nous rejoindre», déclare François Delgorgue. Les équipes de Finance SA seraient ainsi portées à dix collaborateurs. La filiale française comptait une trentaine de collaborateurs, dont une dizaine d’entre eux dédiés aux activités commerciales et marketing.
Finance SA entend par ailleurs s’ouvrir à la clientèle institutionnelle. «Quelques assureurs et family offices vont progressivement monter dans les fonds de notre gamme quantitative», indique François Delgorgue. Dans un deuxième temps, nous envisageons de faire référencer certains fonds chez des CGPI». Deux nouveaux fonds devraient par ailleurs voir le jour cette année, dont un d’ici l’été. Dans ce contexte, «nous visons une collecte nette de 50 millions d’euros en 2012», déclare le dirigeant.
Plus d'articles du même thème
-
Les fonds actions enregistrent leur plus forte collecte hebdomadaire depuis le début de l’année
Ils attirent plus de 68 milliards de dollars, selon BofA. La collecte est tirée par les fonds actions américaines. -
La Banque du Japon dévoile les modalités de cession de son portefeuille d’ETF
Le taux directeur, inchangé, est passé au second plan de la réunion de politique monétaire. -
L’Autorité des marchés financiers met en garde contre «la technique de la bouilloire»
Le gendarme financier incite les épargnants à ne pas se laisser séduire par des promesses de gains d’argent rapides et faciles.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Eramet subit deux revers en Indonésie
- Groupama cherche son futur directeur de la gestion des placements financiers
- Jean-Baptiste Tricot (Axa) : « Nous continuerons à travailler avec Axa IM dans les mêmes conditions »
- Le fonds de pension néerlandais PFZW poursuit la rotation drastique de ses gérants
Contenu de nos partenaires
-
Les questionnements de la France de l'élevage en quatre récits
A l'occasion du Space, le Salon international de l'élevage, tour d'horizon des problèmes les plus urgents des principales filières d'élevage françaises -
L'Ukraine à la recherche de fonds étrangers pour sa « Silicon Valley » militaire
Lviv - Robots futuristes, petits drones... A Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, des responsables politiques et du secteur de l’armement ont arpenté le plus grand salon dédié aux technologies militaires du pays, présenté comme une vitrine du «savoir-faire» ukrainien. Cet événement, qui s’est tenu pendant deux jours cette semaine, visait à montrer que l’Ukraine est l’un des États à la pointe de l’innovation en matière de défense depuis l’invasion russe lancée en février 2022, et à attirer des investisseurs étrangers. «Il faut oublier la Silicon Valley (aux États-Unis), c’est le passé. L’Ukraine est le futur», a affirmé le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, présent au salon. L’idée que l’Ukraine puisse transmettre une expérience précieuse à ses alliés européens a gagné encore plus de force depuis l’intrusion en Pologne, dans la nuit du 9 au 10 septembre, d’une vingtaine de drones russes. Moscou a démenti avoir visé ce pays membre de l’Otan, tandis que Varsovie a dénoncé une «provocation» russe. L’incident a, pour certains experts, mis à jour des faiblesses de l’Alliance atlantique. Selon des observateurs ukrainiens, l’envoi d’avions de chasse et le tir de missiles pour abattre des drones ont constitué une réponse surannée et bien trop onéreuse. Andrius Kubilius, le commissaire européen, le reconnaît: «Nous n’avons pas les capacités de l’Ukraine pour combattre une invasion de drones». - Outils peu coûteux - Depuis des mois, l’Ukraine est attaquée quasiment chaque nuit par des centaines de drones russes. Pour les repousser, Kiev a développé des outils peu coûteux, comme des brouilleurs électroniques et des drones d’interception. Selon une analyse de l’AFP à partir des données de l’armée de l’air ukrainienne, plus de 80% des drones russes sont abattus. Alors que l’Otan, la semaine dernière, en a neutralisé moins de cinq sur la vingtaine ayant pénétré dans l’espace aérien polonais. Pour produire beaucoup et à moindre frais, l’approche de l’industrie ukrainienne a été notamment de reconvertir des technologies pacifiques à des fins militaires, comme l’usage de petits drones civils pour lâcher des explosifs sur les soldats russes. Ces drones, au bourdonnement caractéristique, étaient bien présents au salon de l’armement de Lviv. Des robots futuristes, ressemblant à des voitures contrôlées à distance et prévus pour ravitailler ou évacuer les soldats sur le front, étaient également exposés, avec, à leurs côtés, de jeunes ingénieurs montrant sur leurs écrans la façon de relier ces engins à l’intelligence artificielle (IA). «C’est une vitrine pour insister sur le fait que l’Ukraine est technologique, l’Ukraine se développe. Si vous faites dans la tech-défense, si vous n'êtes pas en Ukraine, vous n'êtes pas dans la tech-défense», tranche Thomas Moreau, représentant en Ukraine du GICAT, un groupement d’entreprises françaises de défense. Investissements «dérisoires» Au-delà des démonstrations spectaculaires, il reste encore beaucoup à faire. Les investissements étrangers dans les technologies militaires ukrainiennes restent «dérisoires», souligne Iaroslav Ajniouk, PDG de The Fourth Law, qui fabrique des systèmes d’IA pour drones d’attaque. Selon lui, la seule façon de vaincre la Russie est de remporter la course aux armements et l’Occident n’a pas compris l’urgence d’investir. «C’est comme regarder la suite de Don’t Look Up ", dit-il, en référence à cette comédie dramatique américaine dans laquelle des scientifiques tentent d’alerter des responsables inconscients d’une catastrophe imminente. Certains semblent néanmoins réagir. Lors du salon de Lviv, son organisateur, Brave1, une plateforme gouvernementale, a affirmé que des entreprises étrangères avaient l’intention d’investir plus de 100 millions de dollars (plus de 85 millions d’euros) dans les technologies de défense ukrainiennes. Swarmer, une société développant des drones pilotés par l’IA, a conclu le plus important investissement public en obtenant 15 millions de dollars (12,8 millions d’euros) auprès d’investisseurs américains. À titre de comparaison, un député ukrainien a récemment déclaré que l’Ukraine dépensait environ 170 millions de dollars (environ 145 millions d’euros) par jour pour mener la guerre. Des participants au salon expliquent que les investissements se heurtent aussi à des obstacles bureaucratiques, notamment une réglementation stricte qui interdit de facto les exportations en raison de pénuries. Oleksandr Iarmak, commandant de l’unité militaire Nemesis, souligne que les soldats ukrainiens, malgré leur souhait de partager leur expérience avec leurs alliés, ont «peu de temps» pour le faire «du fait des combats quotidiens». L’Ukraine propose d’autres solutions, comme des investissements conjoints à l'étranger. Elle a récemment annoncé un premier accord de coproduction au Danemark et affirmé que plus de 25 entreprises étrangères transféraient une partie de leur production dans le pays. «Nous sommes en phase d’apprentissage», analyse Artem Moroz, responsable de Brave1 pour les relations avec les investisseurs. «Au fil du temps, les levées de fonds prennent de l’ampleur». Barbara WOJAZER © Agence France-Presse -
Etude
Reporting de durabilité : la « vague 1 » continue de surfer
Les entreprises qui ont rendu leurs premiers rapports de durabilité en 2025 ne semblent pas souhaiter renoncer à un exercice qui leur permet d’avancer sur le fond des sujets