Fidelity veut fédérer les gestionnaires d’actifs contre le trading à haute fréquence

Le gestionnaire étudie la mise en place d’une plate-forme de trading actions collective afin d’améliorer la transparence et les coûts
Benoît Menou
Fidelity veut fédérer les gestionnaires d’actifs contre le trading à haute fréquence - Photo : Bloomberg
Fidelity veut fédérer les gestionnaires d’actifs contre le trading à haute fréquence - Photo : Bloomberg  - 

Fidelity Investments sonne la charge contre le trading à haute fréquence. Le géant américain de la gestion d’actifs a reconnu hier songer à la mise en place d’une nouvelle plate-forme de négociations, en collaboration avec d’autres gestionnaires dont l’identité reste mystérieuse.

Fidelity reste pour l’heure avare de détails, un porte-parole ayant indiqué que le groupe souhaitait particulièrement trouver des solutions susceptibles d’améliorer la performance de ses fonds ainsi que la transparence et la liquidité des transactions. Il n’a pas souhaité lier directement les travaux en cours avec le succès grandissant, bien qu’appelant la critique publique, du trading à haute fréquence, qui représente désormais plus de la moitié des transactions sur actions aux Etats-Unis. «Il est prématuré d’évoquer aujourd’hui d’autres détails», selon Fidelity.

Plus tard hier, Chad Johnson, chargé de la protection des investisseurs auprès du Procureur général de New York, a clamé que les opérateurs boursiers et autres plates-formes de trading actions devaient absolument améliorer leurs systèmes afin de ne plus permettre aux traders à haute fréquence d’engranger des bénéfices au détriment des investisseurs ordinaires. Selon des sources proches du projet de Fidelity citées par le Wall Street Journal, le gestionnaire se fait fort de mettre en œuvre un outil transparent basé sur la collaboration entre asset managers, offrant de fait un meilleur service qu’une quelconque dark pool. Le quotidien souligne que le projet, baptisé «Sakura», ou «cerisier» en japonais, n’est pas encore sur pied, et que son initiateur vient juste de commencer à sonder l’intérêt de ses concurrents. Le président de Fidelity Edward Johnson serait personnellement impliqué.

Alors que des représentants de T.Rowe Price ou de BlackRock, autres mastodontes de la gestion outre-Atlantique, n’ont pas souhaité commenter l’information concernant la plate-forme actions envisagée par Fidelity, un porte-parole de Vanguard a confié à Reuters que, sans non plus vouloir s’exprimer sur un dossier précis, le gestionnaire restait toujours à l’affût de collaborations destinées à garantir la meilleure exécution possible des transactions au bénéfice de ses clients.

«Il y a certainement des choses à améliorer» sur le marché, indiquait à Bloomberg un gérant, qui voulait croire que l’initiative de Fidelity «pouvait aller dans ce sens».

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