
Derrière les inégalités de revenus, les inégalités de richesses

Alors que l’attention médiatique et académique s’est portée sur les inégalités de revenus, peu d’études s’intéressent aux inégalités de richesse, c’est-à-dire de patrimoine et de capital humain, selon une étude statistique de l’OCDE portant sur ce sujet.
Il ressort de l'étude que sur 18 pays membres de l’OCDE étudiés, les Etats-Unis et les Pays-Bas sont les plus inégalitaires. Dans les deux cas les 20% les plus pauvres ont moins de 5% de la richesse totale détenue par la population alors que les 1% les plus aisés détiennent à eux seuls 35% de la richesse aux Etats-Unis et 25% de la richesse aux Pays-Bas. A l’inverse, la Slovaquie apparaît comme le pays le plus égalitaire de l’étude et le seul où les 20% les plus pauvres détiennent 30% de la richesse alors que les 1% les plus aisés détiennent un peu moins de 10% de la richesse du pays.
La polarisation du capital s’est amplifiée sur le long terme. L’augmentation du prix des valeurs mobilières et immobilières joue comme catalyseur de ce phénomène, selon l’étude. Et la récente crise financière n’a pas vraiment changé la donne. Les inégalités de patrimoine se sont même accrues aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas alors que de petites réductions ont été observées en Italie, au Canada et en Australie.
Le manque d’information sur les inégalités de richesse est d’autant plus inopportun que ces dernières sont plus importantes que celles de revenus du fait de la distribution très inégalitaire des actifs financiers. La prise en compte de ces deux sources d’inégalités, très souvent corrélées, permet de mettre en lumière la véritable ampleur des inégalités réelles.
Au manque de travaux à l'échelle nationale s’ajoute la difficulté d’effectuer des comparaisons internationales, en l’absence de critères statistiques communs. C’est pourquoi l’OCDE a lancé depuis 2013 une campagne d’harmonisation et de convergence afin de pouvoir présenter prochainement des études comparatives sur ce sujet.
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